
Non, Dirk n’est pas un "gilet jaune", mais c’est quand même un résistant : il a refusé qu’on démolisse sa maison, alors la ville a construit un rond-point autour du bâtiment.
Il y a 8 ans, la ville de Malines, près d’Anvers, a décidé de détruire un pâté de maisons pour refaire la route. Une nécessité pour améliorer le trafic des bus et mieux desservir une nouvelle gare. Parmi les riverains, 13 ont accepté de céder leur maison, mais pas Dirk Van den Broeck. Depuis, les bâtiments ont été démolis, la rue rasée et la verdure bitumée. Mais Dirk est toujours là, lui, entouré de routes et d’autobus.
La maison de cet habitant de Malines se trouve désormais… sur un rond-point: “À 80 ans, je ne songe plus à déménager” https://t.co/hzxnzNsJnS
— Ivan CHRISTOPHE (@CHRISTOPHEIvan3) March 6, 2022
Jusqu’à la mort. « Je n’avais aucune envie de quitter ma maison, dans laquelle je vis depuis 40 ans » explique à Radio2 le Belge qui ne se voit pas supporter un déménagement à 80 ans. L’homme savait ce qui était prévu mais a tenu bon. Avec succès : « En 2014, j’ai conclu un accord avec la ville ». Effectivement les autorités laissent Dirk continuer de vivre dans sa maison ; la ville la récupérera… à sa mort.
L’adjoint en charge des transports a par ailleurs expliqué que la situation était temporaire et qu’un « nouveau pont sera construit pour les bus ». En attendant, l’octogénaire a simplement demandé une haie plus haute pour s’isoler un peu et que les bus coupent leur moteur quand ils font halte ici, pour réduire le bruit. On a connu manifestant moins conciliant mais la Belgique n’est pas la France ; on y est habitué aux situations surréalistes.
Photo de Une non contractuelle
Crédit photo : Google Street View