Lunettes noires pour nuits blanches. Pas facile de s’y retrouver dans la vaste listes des opérateurs VTC censés nous faire gagner du temps et de l’argent. Teddy Pellerin et Mathieu Jacob, eux, ont désiré s’adresser en priorité aux noctambules, et c’est ainsi qu’est né en 2013 l’appli mobile de covoiturage de nuit, Heetch. Nommée ainsi en référence au hitch-hiking (auto-stop en anglais), celle-ci a pour objectif d’embarquer tous les insomniaques dans leurs virées nocturnes, notamment en banlieue pour les Parisiens qui préfèrent sortir de l’intra-muros pour s’éclater.

70 000 trajets par semaine. Après cinq ans d’existence et quelques problèmes juridiques (une condamnation par le tribunal correctionnel de Paris pour exercice illégal d’activité de taxi), Heetch a récemment revu son modèle de fonctionnement et s’adresse désormais en priorité aux jeunes pour leurs déplacements nocturnes sur de courtes distances, mais tout en étant dispo 24h/24 avec l’un des commissionnements les plus bas du marché (12%). La promesse : une positive attitude une fois monté dans la voiture, puisque le tutoiement du chauffeur reste de rigueur, que le paiement se fait en CB ou liquide et que le passager est invité à monter à l’avant. La startup annonce 70 000 trajets par semaine et vise les 300 000 trajets d’ici la fin 2019, dont la moitié en France.

Aujourd’hui Paris, demain le monde. Si le service de covoiturage-clubbing est forcément plus populaire à Paris, il a également séduit Lille, Lyon, Nice, Bordeaux et Marseille, mais aussi à Bruxelles, Milan et Stockholm. Heetch pourrait ouvrir dans d’autres villes prochainement, et ainsi être une solution pour ceux qui veulent s’enjailler à plusieurs sans savoir qui doit conduire sans boire la moindre bière. « À plusieurs dans la métropole, la fête est plus folle. » Okay, on n’est pas sûr pour ce slogan, mais Heetch semble avoir encore de belles nuits devant lui.

Retrouvez Heetch dans La minute mobilité sur CNews, le samedi à 13h50 et le dimanche à 19h55.