
Des petits génies informatiques français veulent prévenir les risques liés aux catastrophes naturelles, notamment dans les DOM-TOM. Lors d'un récent exercice en Guadeloupe, ils ont aidé les habitants à rapidement se mettre en sécurité.
Ne pas être submergé. Organisé par l’Unesco tous les ans depuis 2011, l’exercice “Caribe Wave” est une simulation grandeur nature où un séisme frappe la Guadeloupe, suivi d’un tsunami de 15 m de haut. Si tous les services publics sont sollicités, et les habitants invités à se réfugier au plus vite dans les zones de sécurité, les systèmes de communication traditionnels sont rapidement sacrifiés, balayés par la vague. C’est pourquoi l’association HAND (Hackers Against Natural Disasters) se mobilise depuis 2 ans afin d’informer et prévenir les risques.
Les 3 missions des hackers humanitaires. Pour sauver les victimes d’une catastrophe naturelle, il y a trois nécessités : cumuler les informations, les rendre disponibles et former chacun à se sauver. Trois missions où le digital est assurément un outil approprié. Un groupe de seize hackers et makers français de HAND développe donc des outils open source et open data afin que chacun puisse s’en emparer et secourir.
Des applis pour sauver des vies. En amont de l’exercice, un gros travail de cartographie de l’île a été réalisé sur OpenStreetMap (concurrent open-source de Google Maps) afin d’aider les habitants (et touristes !) à se repérer durant l’exercice, en mettant en évidence les zones de sûreté. Un réseau de capteurs sismiques a été conçu ainsi qu’un drone-sonde, pour pouvoir évaluer la profondeur de l’eau des sites inondés. Une application de bouton d’alerte géolocalisé a été développée pour vous mener jusqu’au refuge le plus proche. Enfin, nos pirates ont hacké Twitter (et les auto-radios de la région) pour répandre les messages d’alerte et de secours au plus grand nombre.
Une démonstration couronnée de succès. Désormais, les pirates de HAND vont se pencher sur les incendies estivaux du sud de la France…