
Pour pouvoir nourrir toute la planète, les ingénieurs agroalimentaires ont trouvé un os à ronger : le burger 100% synthétique. Après le premier steak in vitro en 2013, les légumes, le pain et le fromage figurent désormais au menu. Cheese !
L’alimentation mondiale sur le gril. Les amateurs de bonne chair n’auront probablement pas la frite (oh oh) à la vue de ce burger de synthèse. Pourtant, les scientifiques qui le développent assurent qu’il réglera une partie des dommages causés par nos modes d’alimentation actuels : atténuation des gaz à effet de serre, réduction de la déforestation, diminution des ressources nécessaires comme l’eau potable… Et surtout, augmentation de la sécurité alimentaire dans un contexte de forte croissance démographique.
En 2050, ce sont 2,3 milliards de bouches en plus qu’il faudra nourrir. Quand on sait que 80% des terres arables sont déjà exploitées, les aliments de laboratoire sont une alternative pertinente.
À quoi ressemblerait le McLabo ? Vous connaissiez la viande artificielle créée à partir de cellules souches de vaches : en trois semaines, elles forment des fibres musculaires. Ses promoteurs, qui défendent leur bifteck, assurent qu’une fois mélangées à quelques condiments, ces fibres ont exactement la même apparence, le même consistance et le même goût qu’un vrai morceau de viande. Pour l’agrémenter, les scientifiques du monde entier agitent leurs tubes à essais.
Mangez du bois. Pendant ce temps, des Chinois planchent sur un pain issu de la cellulose du bois transformée en amidon, tandis que des biohackers conçoivent un fromage à partir de protéines issues de l’ADN bovin. Quant aux légumes, ils proviendront probablement de fermes aéroponiques : une nouvelle forme d’agriculture d’intérieur particulièrement productive où les plantes sont cultivées hors sol grâce à des lampes LED et des vaporisateurs d’engrais biologique. Entre le burger de synthèse et celui aux insectes… Manifestement, dans le futur, le bœuf n’aura plus la cote !