
Pour l’éradiquer, elle a sortie la grosse artillerie : caméra, reconnaissance faciale, répression.
La menace fantôme. Elle est inodore, invisible mais bien trop présente… La pollution sonore est un véritable problème de société, en particulier le klaxon des voitures indissociable des bouchons ; lui qui produit un son flirtant avec les 110 dB agresse continuellement l’oreille humaine, dont le seuil de tolérance plafonne à 80 dB.
En France, on a opté pour une solution : l’usage du klaxon est interdit dans les villes sauf pour annoncer un danger immédiat. Un automobiliste pris en flagrant délit de tapage inutile récoltera une amende allant de 22 à 150 euros. Cependant, cette mesure effraie peu. À en croire le groupe Vinci, en Île-de-France, 57% des conducteurs klaxonnent quand même à tout va.
Vu et pris. La Chine, qui nourrit une passion toujours grandissante pour le tracking et la reconnaissance faciale, vient de trouver une solution plus radicale. À Beijing, 20 caméras acoustiques HD ont été installées afin d’identifier les automobilistes furieux. Celles-ci comportent 32 microphones qui filment automatiquement une plaque d’immatriculation dès qu’un klaxon est détecté pendant deux secondes. Elles sont ensuite transmises à la police, qui jugera à son tour si la nuisance était justifiée ou non. Si ce n’est pas le cas, une amende de 14 euros sera envoyée au conducteur.
Alors, ça énerve, mais que préférez-vous ? D’un côté, garder la manière douce mais peu respectée ; de l’autre, céder à la dictature technologique mais pouvoir se promener en paix sans qu’un klaxon intempestif ne vienne nous faire sursauter. Si vous préférez la première solution, sonnez deux fois.
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