
Alors qu'un énième blocage des transports est prévu aujourd'hui pour manifester contre la réforme des retraites, Détours en profite pour refaire le chemin (de fer) des plus grandes grèves. Sympa, on vous livre aussi quelques astuces pour contourner ce blocage généralisé.
Vendredi 13. Depuis hier soir, les mouvements et blocages se multiplient. À l’appel de sept syndicats de la RATP, mobilisés contre la réforme des retraites, la journée du vendredi 13 septembre voit le trafic dans la capitale fortement dérangé. Pendant que les Français s’arment de patience, à l’étranger on ne fait pas mention de ce mouvement. Comme le disait le duo La Chanson du Dimanche, chercher si un train roule en arrivant à Paris et demander « petit cheminot où es-tu », c’est « business as usual ».
En 2016, une étude allemande a même sacré la France “championne du monde” de la grève avec 132 jours de grève pour 1000 salariés. Un coup bas… Toutefois, la France a effectivement connu des grèves solides dans ce secteur qui donneraient des complexes aux black blocs. Souvenez-vous.
Noël 1986. Une mobilisation d’un mois complet qui marqua les esprits car elle explosa en plein pendant les fêtes. Entre le 18 décembre 1986 et le 15 janvier 1987, le mouvement social qui refusait une supposée « modernisation » de la SNCF gagna d’autres services publics dont la RATP et EDF en janvier. Cette année-là, des milliers de Français ont arrêté de croire au Père Noël.
Automne 1995. LA grève de référence. Une France paralysée pendant quatre semaines par des manifestations, des transports à l’arrêt et des stations-services plus approvisionnées laissant les voitures exsangues. Deux tiers des Français soutenaient le mouvement contre un report de la retraite et un plan de restructuration de la SNCF qui visait à fermer des lignes jugées peu rentables… Elles furent quand même supprimées depuis, sans un bruit.
Octobre 2007. Dressés contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, les cheminots ne céderont qu’une fois invités à négocier avec leur direction, les syndicats et le gouvernement. La grogne n’aura duré que 15 jours, mais elle a coûté des dizaines de millions d’euros en dédommagement à la SNCF auprès de ses clients.
Printemps 2018. Une réforme de la SNCF par ordonnances entraîne les syndicats de cheminots à lancer une grève dure. Pour faire plier le gouvernement, la grève est reconduite deux jours sur cinq, chaque semaine. Pendant trois mois, le trafic ira donc de « normal » à « 1 train sur 5 ».
Septembre 2019 ? Une dizaine de lignes de métros seront fermées, tandis que les autres, ainsi que des RER et tramways, ne circuleront qu’au compte-gouttes ou sur un trajet réduit. En toile de fond, un air connu : la restructuration du statut des cheminots et un projet de loi modifiant les retraites… Toutefois, ne voyez pas la journée en noir. La RATP a signé des partenariats avec plusieurs partenaires de mobilité dont Cityscoot ou JUMP.
Pour bénéficier de covoiturage, VTC ou véhicules à emprunter, notez bien ces codes :
- Cityscoot : 30 min gratuites avec le code « RATP-1 »
- Klaxit : gratuité des covoiturages en Île-de-France avec le code « RATP-2 »
- Zenpark : -50% sur le stationnement dans les parkings d’Île-de-France, avec le code « RATP3 »
- Kapten : -20% sur votre course, avec le code « RATP4 »
- JUMP : 2 trajets de 15 minutes en vélo ou trottinette électrique, avec le code « RATP050 » dans l’appli d’Uber