
Derrière la hype du concept de startup, il y a une culture pas toujours facile à intégrer. Pour répondre au besoin croissant de former des employés qualifiés, Lion, à Paris, fait office de formation unique en France.
Startup nation. Pendant des années, les créateur de The Family, une société d’investissement dans les startups, ont été confrontés à un problème récurrent. Les fondateurs d’entreprises dynamiques et numériques avec des idées pleines de peps ne manquaient pas forcément. En revanche, il était plus difficile de trouver des employés qualifiés et capables de se plier aux impératifs si particuliers de ces boîtes qui requièrent des compétences alliant bagage technique, culture générale, adaptabilité et réactivité.
« Les critères de sélection sont simples : motivation, ambition, potentiel », lit-on sur le site de Lion.
« On s’est rendu compte que le recrutement était un casse-tête pour les entrepreneurs, témoigne Annabelle Bignon, la directrice de Lion. Beaucoup de gens qui aspirent à rejoindre des startups ne connaissent pas la culture. Ils mettent des semaines à être opérationnels. On a créé Lion pour pallier à cette réalité car il y a un besoin que les employés soient efficaces dès le premier jour. » Résumé de l’affaire : dans une startup, on n’est pas là pour beurrer des tartines.
Deux formations au plus près des startuppers. Annabelle Bignon s’est donc vue confier par ses camarades de The Family la lourde charge de créer et encadrer la première structure française du genre, « l’école d’avant-garde des employés ». Au programme de Lion : deux formations. La première, le samedi, est gratuite. Après une sélection sur dossier, en vertu de leur motivation, de leurs compétences et de leur potentiel, une centaine d’étudiants (triés parmi plus d’un millier de postulants) a la chance d’assister, huit samedis consécutifs, à une formation unique.
Culture d’entreprise, outils, méthodologie, cas pratiques, l’enseignement est rythmé au gré des interventions de fondateurs de startup qui viennent raconter leurs succès, bien sûr, mais aussi les échecs, les erreurs à éviter, la pression quotidienne…
“La grande valeur de Lion, c’est le pragmatisme : on est anti-bullshit !”
Le discours d’Annabelle Bignon a d’ailleurs le mérite d’être rafraîchissant en la matière : « On cherche à faire passer de l’autre côté du miroir. On sort du pur storytelling, on raconte le quotidien et la violence de ce quotidien. Les entrepreneurs viennent montrer la réalité et déconstruire les mythes. La grande valeur de Lion, c’est le pragmatisme : on est anti-bullshit ! »
Agrandir nos cadres. Si les cours pour former les futurs employés des startups ont lieu le week-end, Annabelle et ses équipes ne se tournent pas pour autant les pouces le reste de la semaine. Les salles de classe sont ainsi envahies, cette fois, par des cadres déjà en poste, généralement dans de grandes boîtes. Ils viennent pour suivre l’autre formation : Executive Lion, à raison de quatre journées étalées sur un mois. Si la finalité est relativement analogue, le principe est ici de reconditionner le mode de fonctionnement dans les grands groupes, pour faire évoluer les pratiques, gagner en agilité, en un mot avoir le « déclic » pour que ces employés acquièrent de nouvelles méthodes de réflexion et d’action.
Chez Lion, on aime à dire qu’on veut devenir « le Harvard des startups, l’école numéro un de la culture start-up ». Si les anglicismes, le numérique, et la possibilité de trouver un emploi dans une boîte dynamique ne vous rebutent pas, alors à vous de rugir et de postuler pour intégrer la prochaine promotion.
Renseignements et inscription sur joinlion.co


