
Un amendement a été voté pour favoriser le quotidien des propriétaires de véhicules propres et des covoitureurs.
Présenté en commission la semaine dernière, le projet de loi des députés LREM va « permettre aux maires de réserver certains emplacements sur les voies aux seuls véhicules à très faible émission ». À savoir : les transports en commun et les véhicules électriques ou hybrides, les taxis (mais pas les VTC) et les automobilistes pratiquant le covoiturage.
Seule restriction, ces voies devront être des routes nationales ou départementales, situées hors agglomération pour ne pas compliquer la circulation en ville. Mais des places de parking et de stationnement pourront aussi être visées par la mesure.
Cet amendement a été validé par les députées de la commission et devra encore être adopté avec la fameuse loi d’orientation des mobilités. Engagé à supprimer ses moteurs thermiques d’ici 2040, le gouvernement espère ainsi convaincre les Français d’adopter des transports rejetant peu de dioxyde de carbone en aidant les villes à les intégrer. Paris par exemple planche sur l’idée de réserver une voie du périphérique aux voitures propres et Lyon, des places dans ses parkings.
Si elle aide à faire concrètement entrer la voiture “propre” dans le quotidien, cette mesure a toutefois été accueillie avec méfiance. La ministre des Transports, Élisabeth Borne, s’est défendue de discriminer ceux qui ne peuvent remplacer leur vieille voiture en rappelant que la mesure concerne aussi les covoitureurs.