
Pour cela, il faudra accélérer le recours aux énergies renouvelables et rester plus souvent branché.
Une voiture sur cinq. La transition vers la mobilité électrique est en marche, la France n’est pas en retard. Du moins côté production : dans cinq ans, un véhicule électrique sur cinq en Europe sortira de nos usines. S’il y a aujourd’hui une soixantaine de modèles disponibles, une projection récente promet plus de 200 voitures électrifiées sur le marché (dont la moitié d’hybrides) fin 2021.
The biggest production centers for electric cars will be in Western Europe, led by Germany, France, Spain and Italy. In the east, Slovakia is forecast to produce the highest number of electric vehicles per capita by 2025, followed by Czechia and Hungary. https://t.co/t19KsX8RJU
— Transport & Environment (@transenv) July 19, 2019
Combinés aux énergies propres pour la recharge, ces véhicules sont autant une solution aux besoins de transports qu’une façon de réduire le réchauffement climatique. Mais une étude de l’ONG Transport & Environment va plus loin et estime que cette transition pourrait faire gagner de l’argent aux États. Car la transition va alléger leurs factures énergétiques.
Plug in, baby. Deux aspects vont permettre cette bascule. Premièrement, le développement du « vehicle-to-grid » (dit V2G), un système permettant aux réseaux électriques de puiser dans les véhicules branchés plutôt que de se limiter à leurs propres productions énergétiques. Ensuite, le développement de sources de courant vert. En plein boum, ce secteur n’a qu’un seul défaut : le manque de stockage. Or dans ce domaine, le recyclage des batteries en fin de vie pourrait avoir un rôle à jouer en accueillant l’énergie surproduite par les sources renouvelables, moins stables que le nucléaire.
Le milliard ! Le milliard ! En appliquant ces recettes, l’ONG a élaboré des projections sur les vingt prochaines années pour différents pays, avec différents types de systèmes de recharge plus ou moins optimisés.
Dans le cas de la France, cela pourrait représenter un bénéfice d’1,20 milliard d’euros par an en 2040 au minimum, et 1,35 milliard au mieux.
Une bonne surprise puisque un autre rapport évoquait jusqu’alors un manque à gagner de 500 milliards d’euros lors de cette transition à cause des pertes de la taxe sur les carburants (TICPE). Reste que pour y arriver il faut développer le recyclage des batteries, instaurer le V2G à plus de véhicules (notre réseau français n’est pas prévu pour à l’heure actuelle) et accroître la part d’énergie renouvelable dans notre mix.