
La faute aux conducteurs de voitures électriques qui ne s’arrêtent plus pour acheter chewing gum et café…
Terminus. En 2020, les véhicules électriques et hydrogène ne représentaient qu’1 % du parc automobile français. Mais les projections les plus optimistes estiment que les voitures rechargeables représenteront 10 % avant 2035 et ceci va tout changer. En particulier pour la vente de carburant qui devrait baisser de 47 % si l’on en croit les projections du cabinet Colombus Consulting.
Leur récente publication sur l’avenir de ce marché n’est guère enthousiaste. Car la clientèle potentielle se réduisant, les revenus globaux des pompistes vont inexorablement s’écrouler.
Voiture électrique : les stations-service vont devoir faire face à des bouleversements d'ampleur – Décryptage d'après une étude @colombus via @Auto_Propre @Gael_Gautier @pourcyrus #VehiculeElectrique #MobilitéElectrique https://t.co/QH6xnnPnPa
— Colombus Consulting (@colombus) June 21, 2021
Les consultants estiment que la fréquentation sera divisée par deux en moins de 15 ans à l’échelle nationale, entraînant avec elle la chute des recettes : sur autoroute, on peut s’attendre à la disparition de 30 % des revenus tandis que les autres stations perdront 71 % de chiffre d’affaire à terme. Conséquence logique de ce manque de rentabilité, les stations vont fermer les unes après les autres. 50% auront tiré le rideau d’ici 2035. Glacial, Colombus Consulting envisage finalement -80% de recettes d’ici 2050.
Ciao campagnes, adieu banlieues. Paradoxalement, ce ne sont pas les stations des villes, très concurrentielles, qui feront faillite les premières, mais les stations rurales. Là encore par manque de fréquentation puisque leur zone de chalandise concerne moins de clients habitués. Suivront ensuite, selon le rapport, les stations péri-urbaines. Généralement utilisées par ceux qui accèdent aux villes pour aller travailler, l’installation de ZFE (Zone Faible Émissions) empêchera de plus en plus de voitures thermiques de s’en approcher.
Cercle vicieux. Seule solution émise par le rapport, la diversification des activités. En hébergeant aussi des bornes de recharges par exemple, comme s’y attelle déjà Total. Ou en devenant des hubs de transport, accueillant le covoiturage, l’auto-partage de voitures décarbonées pour rejoindre les villes. Moralité : moins il y aura de stations, moins les véhicules thermiques seront attirants pour les clients. Un cercle vicieux que les conducteurs de voitures électriques à la recherche d’une borne connaissent bien…