
Les parlementaires LREM voudraient inciter les banques à mettre en place des microcrédits pour financer l’acquisition de voitures moins polluantes. Un moyen de renforcer la super-prime à la conversion annoncée pour 2019.
Difficile d’y couper ces temps-ci, dans tout sujet où il est question de #voitures et de #gouvernement, on ne coupe pas à la variable #giletsjaunes, car il ne vous aura pas échappé que la contestation sociale qui secoue le pays a commencé à cause des taxes sur le prix du carburant.
D’un point de vue purement technocratique, ce mesures sont cohérentes. D’un côté, on donne donc des primes écologiques à ceux qui décident de se mettre à rouler au vert. De l’autre on pénalise ceux qui polluent, en les ponctionnant directement à la pompe. C’est intelligent sur le papier, sauf que tout le monde le sait : l’enfer est pavé de bonnes intentions. Or, taxer lourdement ceux qui roulent en diesel revient dans les faits à pénaliser ceux qui ont déjà le plus de mal à joindre les deux bouts, comme on vous l’expliquait récemment.
Pour atténuer le ressentiment, des parlementaires La République en Marche ont donc suggéré qu’en plus des primes à l’achat et des superprimes à la conversion – qui ne suffisent pas pour acquérir un véhicule propre – les banques mettent en place des micro-crédits pour effectuer la culbute.
Ces micro-crédits porteraient donc sur les sommes manquantes, pour aider les revenus les plus faibles. Olivia Grégoire, députée LREM, justifiait cette idée dans Les Echos la semaine passée : « Par rapport à un véhicule peu polluant qu’on peut trouver à partir de 5 000 ou 6 000 euros, il manque 1 000 à 2 000 euros de trésorerie, ce qui peut s’avérer très problématique. »
Une idée plutôt maligne, pas de doute. Reste donc à convaincre les banques. Et surtout les contestataires de ranger leur gilet jaune dans la boite à gants de leurs vieilles essence ou diesel. Mais vu le point de crispation atteint, pas sûr que la mesure soit entendue tout de suite.