
Des Japonais ont inventé un verre organique dont les éclats se reconnectent les uns aux autres quand on les rassemble. De quoi allonger la durée de vie de nos pare-brise... et assurer notre sécurité.
Une pièce de 2€… Avant, un éclat, c’était foutu, il fallait remplacer. Depuis quinze ans, tout le monde sait qu’en-dessous de la taille d’une pièce, un impact peut être rempli. Et demain ? On s’en fichera pas mal. Qui aime mesurer la taille de ses impacts de toute façon ?
Ce qui posait problème jusqu’alors, c’est que les matières minérales ne peuvent pas se reconnecter entre elles ; à la différence d’une blessure, un trou est un trou. Pour la première fois dans le monde, les Japonais de l’université de Tokyo ont conçu un verre organique, donc capable de « soigner » sa blessure en remplissant le trou avec de nouvelles liaisons.
Ce verre est un polymère combinant polyéther et thiocarbamide pour devenir autocollant. Il suffit de presser deux partie de ce verre organique pendant 30 secondes pour qu’elles se collent l’une à l’autre. Avant, il aurait fallu refondre les morceaux ensembles ou utiliser un gel qui fasse la liaison entre les parties.
Liaisons dangereuses. L’équipe menée par Yu Yanagisawa a surtout eu beaucoup de bol : ils menaient à l’origine des recherches sur un adhésif qui tiendrait avec l’humidité, avec des conséquences inattendues. Si ce nouveau vitrage est très résistant aux pressions et parfaitement étanche, il résiste mal aux grandes températures. Au-dessus de 45°C, il perdrait sa capacité à se recoller selon l’annonce faite à l’AFP par Yu Yanagisawa. Selon l’avancé du réchauffement climatique, cela laisse encore pas mal d’endroits sur Terre où il nous éviterait un détour chez le garagiste… Ah, et on oubliait : ça devrait aussi fonctionner pour les vitres d’iPhone. Ne nous remerciez pas.