Le futur a horreur du vide. À chaque fois qu’une entreprise ou une collectivité se fait construire des bureaux, ses anciens locaux restent vides. Le temps de diagnostiques techniques, de réhabilitation, d’allers et retours juridiques avec les collectivités concernées et, bien sûr, de tractations immobilières, il s’écoule en moyenne, de trois à dix ans entre le moment où l’espace est évacué et l’emménagement des repreneurs. Deux jeunes urbanistes ont comptabilisé près de 4 millions de mètres carrés inutilisés en Île de France. Et ils ont décidé que cela suffisait.

Une oasis dans le désert immobilier. Après un passage par le Ministère de l’Habitat du Burkino Faso et le syndicat d’action foncière du Val-de-Marne, Simon Laisney lance Plateau Urbain avec son compère Paul Citron l’été 2013. Cette association met en relation les propriétaires avec les porteurs de projet ayant besoin d’un camp de base pour commencer leur activité. En novembre 2016, ils mettent en ligne la plateforme web du même nom qui a déjà ouvert ses mètres carrés à quinze projets, essentiellement culturels.

Le plus représentatif ? Sans aucun doute la récupération de l’ex-hôpital parisien Saint-Vincent-de-Paul pour les Grands Voisins qui héberge plus d’une centaine de structures dans le XIVe arrondissement !

L’immobilier éphémère. Au-delà du go-between digital, Plateau urbain crée les conditions de l’arrangement en rencontrant les parties et en faisant signer une convention d’occupation temporaire. Les propriétaires mettent à disposition gratuitement leurs locaux et évitent des frais de gardiennage et d’entretien. De l’autre côté, ils permettent le lancement dans de bonnes conditions de tous les entrepreneurs, artistes, makers et même quelques jeunes qui cherchent un tiers-lieu pour découvrir leur société autrement. Bref, un tremplin pour la vie dans la société de demain qui, comme chacun sait, se construit aujourd’hui.

Trouvez vos futurs bureaux par là : plateforme.plateau-urbain.com