
Un quart de la France, c’est la superficie de forêts qui disparaît chaque année dans le monde à cause des déforestations sauvages. Un jeune ingénieur californien a trouvé la solution : équiper les arbres de smartphones qui appellent quand on veut les abattre.
Massacre à la tronçonneuse. La déforestation rapporte un paquet de billets et certains n’hésitent pas à ravager en douce les forêts munies de tronçonneuses avant de revendre le précieux bois. Quand on découvre les souches, il ne reste à l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture que ses larmes pour pleurer. Pour lutter contre ce carnage écologique, Toper White, un ingénieur californien de 35 ans, a eu une idée imparable : installer dans la cime des arbres des smartphones capables de détecter le bruit des tronçonneuses et d’en avertir en quelques secondes les autorités concernées.
Raccrochez, c’est une horreur. L’idée lui est venue en 2011, alors que White vadrouillait en pleine forêt indonésienne. Ébloui par la beauté du paysage, le backpacker a été désenchanté en assistant à un massacre de cette zone naturelle protégée. À cause de la densité de la forêt, les autorités qui n’étaient pourtant pas loin, n’ont rien entendu. De retour à San Francisco, Toper White a créé sa startup à but non-lucratif, Rainforest Connection et concrétise son innovation 100% écolo.
100 appareils installés à travers le monde. Accrochés à un tronc, les smartphones sont protégés des intempéries par une sacoche en plastique et rechargés grâce à un panneau solaire. Une fois un son détecté, les données sont automatiquement analysées par un logiciel. S’il s’agit bien d’un son de tronçonneuse, un SMS ou un e-mail indiquant la position des malfrats est envoyé aux autorités qui peuvent alors agir rapidement.
Chaque téléphone est ainsi capable de couvrir 2,5 km2 de forêt. Toper White, le Robin des forêts, a déjà installé plus de cent appareils dans les forêts en Indonésie, au Cameroun, au Brésil, en Équateur et au Pérou.
Si souhaitez envoyer votre ancien portable pour qu’ils sauvent des arbres, c’est ici : rfcx.org