
Non, vous ne rêvez pas : être payé pour aller bosser pourrait bientôt devenir obligatoire. L'État veut inciter toutes les entreprises à payer les trajets domicile-travail (et même ceux en voiture). Mais rien n'est gagné pour l'instant.
400 euros pour tout le monde. Elle n’est pas obligatoire, mais plus qu’encouragée. Lundi 6 mai, le Premier ministre Édouard Philippe a fait un point sur les avancées des projets concernant la mobilité. Il a notamment mentionné la prime de mobilité, allant jusqu’à 400 euros, pour les salariés qui vont au travail à vélo ou en covoiturage et qui favorisent la transition écologique. Pour pousser les entreprises à l’adopter, celle-ci est défiscalisée et soumise à la signature d’un accord collectif au sein de l’entreprise.
Mais suite au mouvement des gilets jaunes, l’État réfléchit à étendre cette prime à tous les salariés, puisque beaucoup vivent dans des zones rurales où l’unique moyen de déplacement est la voiture.
Deux camps s’opposent. Ce coup de pouce financier pourrait aussi permettre de compenser la hausse des prix des carburants. Mais surtout, il permettrait une politique plus juste envers ceux qui n’ont pas de réseaux de transports près de chez eux, et pour qui le vélo n’est pas une solution viable. Bien entendu, les syndicats sont pour (et certains veulent la rendre obligatoire) mais le patronat peste : « C’est une charge de plus et qui va taper d’abord sur les plus fragiles, à savoir les entreprises implantées en dehors des grands centres urbains », s’insurge la CPME, confédération des PME, auprès du Journal Du Dimanche.
Même s’il faut encourager au maximum le transport écologique, cette prime pourrait donc s’étendre à tous les salariés. Et si les partenaires sociaux et le patronat n’arrivent pas à se mettre d’accord, l’État tranchera et prendra une décision. En espérant que ce soit la bonne.