
L’État va doubler le montant des aides pour les salariés qui se rendent au travail à vélo, allant jusqu’à 400 euros par an. Des exonérations fiscales sont même envisagées.
Aide multipliée par deux. Pour favoriser la transition écologique, l’État a mis en place une indemnité kilométrique vélo (IKV), à hauteur de 200 euros par an, pour ceux qui se rendent au travail à bicyclette. Une mesure jugée timide et peu cohérente par rapport à la réalité. Vu que le gouvernement espère tripler la proportion de cyclistes, il va créer un « forfait mobilité durable » pour remplacer l’IKV.
De 400 euros maximum par an, cette indemnité pourra être versée par l’entreprise à ses salariés venant en deux-roues. Elle sera même exonérée d’impôt et de cotisations sociales. Cependant, rien n’oblige un patron à vous la verser. Il peut même verser moins, puisque le montant peut être défini par l’employeur.
Le vélo de fonction. Pour inciter encore plus de salariés à se mettre en scelle, le « plan vélo » va également appliquer une réduction d’impôt aux entreprises « ayant souscrit un engagement de location de vélos électriques d’une durée égale ou supérieure à cinq ans (ou à trois ans pour les entreprises de moins de dix salariés) », de l’ordre de 25% des frais engagés.
De quoi corriger le tire puisque, jusqu’à présent, la déduction fiscale se faisait uniquement pour les compagnies qui achetaient des flottes (la réduction d’impôt devait servir à compenser l’achat des deux-roues). Le hic ? La majorité les louait et ne pouvait bénéficier de cet avantage. Avec ces mesures, on assiste petit à petit à la mise en place d’un « vélo de fonction », comme pour les voitures.
Ça pédale. On le sait, l’indemnité kilométrique était insuffisante, puisque qu’après un rapide calcul, elle dédommageait les salariés parcourant chaque matin une distance strictement comprise entre 1 et 1,76 kilomètre. Si on double le forfait, on double aussi la distance qu’elle prend en compte, qui se situe désormais entre 2 et 3,5 kilomètres. Mais d’autres questions se posent encore, tel que le « stationnement » des vélos une fois à la maison ou les problèmes en cas de vols. L’État avance quand même, mais continue de pédaler.