C’est Scott Morrison, le Premier ministre australien en personne qui l’a annoncé mi-février : le gouvernement va lancer un grand plan forestier dans tout le pays visant à planter 1 milliard de nouveaux arbres d’ici 2050.

Pourvu d’un budget équivalent à 14 milliards d’euros, le projet « Regional Forestry Hubs » a un but très pragmatique : permettre au pays d’absorber ses émissions de gaz à effet de serre de 26% (par rapport au niveau de 2005) et ainsi tenir les engagements fixés lors de la COP21. Le temps que ses forêts neuves sortent de terre, le gouvernement estime qu’il aura effacé 18 millions de tonnes de CO2 dès 2030.

Our Government is committed to supporting all Australia’s traditional industries, including forestry. Today I’m in Northern Tasmania with @richardmcolbeck to announce new support for forestry jobs with details of 9 new regional forestry hubs across Australia under our $20m plan. pic.twitter.com/mzooyM1fsx

— Scott Morrison (@ScottMorrisonMP) February 16, 2019

Une future victoire qui n’était pas dans la poche. L’Australie occupe la 17e place du classement des pays émetteurs de dioxyde de carbone, avec 369 millions de tonnes de CO2 produites en 2011. Vaste, le pays se parcourt avant tout en voiture (à moteur thermique) et le pétrole représente deux tiers de son mix énergétique qui comprend encore des centrales à charbon… Mais la canicule record qui vient de toucher le pays a laissé des traces. Dans le cerveau des dirigeants, notamment.

Moralité, le gouvernement semble mettre les bouchées doubles : « L’Australie atteindra 50% d’électricité renouvelable d’ici 2024 et 100% en 2032 », explique son premier ministre. Quant à ces projets agroforestiers, ils ont l’avantage de créer un max d’emplois dans le pays. Alors tout cela n’est peut-être pas fait par angélisme mais les répercussions sont à coup sûr positives. Si un autre gouvernement cherchait à relancer l’emploi et réduire l’impact carbone, on lui laisse ici un post-it.

Crédit image une : Courier Mail