
Alors que le photovoltaïque commence à peine à trouver sa place sur les toits, l’invention de cet architecte allemand pourrait bien tout envoyer bouler. Zoom sur cette sphère géante qui produit de l’énergie… comme une œuvre d’art.
Un soleil à la maison. On y a tous joué. On avait entre 8 et 12 ans, et le jeu consistait à pointer une loupe sur une brindille pour la faire chauffer grâce aux rayons du soleil. Il y a de grandes chances que l’architecte André Broessel soit aussi passé par là, puisque la boule solaire « Rawlemon » utilise le même principe, mais puissance 10.
Les rayons solaires concentrés 10 000 fois. En chantier depuis 2013, cette boule, en plus d’être beaucoup plus stylée qu’un panneau solaire, a depuis récolté plus de 233 000 dollars lors de sa campagne de financement. Pourquoi un tel engouement ? Parce que le Rawlemon permet de diriger un puissant faisceau vers des panneaux photovoltaïques à haut rendement (généralement utilisés par la NASA), ce qui s’avère quatre fois plus efficace que les systèmes classiques, et qu’il peut tourner jour… et nuit. Comment ? En captant aussi la lumière de la lune. Oui oui, vous avez bien lu.
Professeur Tournesol. En concentrant les rayons solaires (et lunaires donc) jusqu’à 10 000 fois, la machine fonctionne grâce à une énorme boule d’eau placée en son centre ; et sa structure motorisée lui permet d’imiter le tournesol pour s’adapter à la rotation des astres. Petite cerise sur le gâteau déjà bien appétissant : le Rawlemon est aussi déclinable sous forme de « fenêtre » équipée de 12 mini-sphères, et même de radiateur solaire grâce à un gigantesque modèle à encastrer. À moins d’avoir une centrale nucléaire à disposition chez soi, ça va être dur de faire mieux…
Bon, ça arrive quand ? À priori, bientôt. Toujours annoncé en work in progress sur le site officiel, le Rawlemon est annoncé en version intérieure (pour recharger les appareils électroniques) et extérieure, avec une sphère pouvant aller de 1 à 2 mètres, avec à la clef de l’électricité et du chauffage. Et comme si ça ne suffisait pas, le globe est convertible en lampadaire à la nuit tombée. On ne connaît pas encore le prix officiel de cet engin, mais une chose est sûre, on ne va pas le louper.