
Avec presque 2000 membres sur sa page Facebook, le collectif Girls On Wheels peut se targuer d'un beau succès. En seulement 3 ans, le club réservé aux femmes n'en finit pas de grandir, et avec lui l'idée que les routes de la capitale appartiennent aussi aux femmes.
Si l’on vous dit rides et femmes, vous pensez crème de nuit. Dans le cas présent, c’est une erreur. Les “rides“, chez le collectif Girls On Wheels (GOW), sont à prononcer à l’anglaise et désignent ces balades nocturnes que les organisatrices (dites les “mappeuses”) préparent tous les mercredis soirs pour celles motivées par une expérience originale alliant du sport, des rencontres, du tourisme et des mollets solides.
Lancés en catimini en 2017 avec seulement 4 personnes, ces rituels du mercredi soir rencontrent rapidement un franc succès, et les raisons sont simples. Jusque-là, de nombreuses cyclistes n’osaient plus prendre le guidon dans des groupes mixtes, de peur d’être semées dès le premier kilomètre, soit par des machos de la pédale, soit par des hommes n’ayant tout simplement pas conscience que les membres d’un même groupe ne vont pas forcément à la même vitesse.
Loin d’être un groupe hostile, Girls On Wheels, en toute simplicité, propose une pratique du vélo décomplexée. En groupe, les femmes qui souhaitent prendre l’air le mercredi soir n’ont plus peur des remarques sexistes et, en prime, peuvent faire connaissance avec des femmes venues d’horizons différents mais toutes réunies par l’amour de la petite reine. Chaque soir, ce sont entre 20 et 50 km qui sont engloutis, parfois à 5, parfois à 50, fonction du taux de remplissage.
Plusieurs niveaux sont proposés aux participantes : vert, orange et rouge (réservé aux expertes) ; tous les mercredis soirs, c’est un circuit différent. des trajets “extra-muros” sont organisés le week-end pour celles qui souhaitent réellement échapper au quotidien. Une belle initiative qui n’exige presque rien : seulement un vélo. Toutes les semaines, le point départ est le même, à 20h30, au métro Cité, place Louis-Lépine. Ça roule pour elles et qui sait, peut-être demain pour vous.