
Mise en place début 2019, l’opération a comme un arrière-goût de flop.
Dix fois moins que l’objectif espéré. En pleine crise des gilets jaunes, le gouvernement avait répondu en janvier 2019 avec une offre de réduction de 30% du prix des péages (à partir de dix allers-retours). Un moyen d’alléger le coût souvent important du trajet domicile-travail quotidien et d’apaiser les colères. Si le gouvernement prévoyait un million d’automobilistes bénéficiaires, Le Parisien révèle qu’ils n’ont finalement été que 100 000. Dix fois moins que l’objectif affiché…
Le problème ? Le nombre d’exceptions comprises dans l’offre. Par exemple, la réduction ne s’applique pas sur des trajets autoroutiers qui comportent des tronçons gérés par d’autres concessionnaires que les trois principaux, Vinci, APRR et Sanef. Aussi, les portions d’autoroutes dotées d’ouvrages spécifiques comme le tunnel du Mont-Blanc (Haute-Savoie) ou les plus petites concessions ne sont pas concernées. Si le ministère des Transports blâme le manque de communication autour de l’offre par les concessionnaires, l’association des sociétés françaises d’autoroutes (Asfa) rétorque qu’elle peine à séduire car d’autres offres plus alléchantes existent déjà.
Chaque année au 1er février, les tarifs autoroutiers augmentent. Sans doute due à « l’effet gilets jaunes », en 2020 cette augmentation reste contenue. Cette année, il faudra compter une hausse de 0,85% en moyenne aux péages. Une augmentation relativement faible par rapport aux autres années, imputable à une baisse de l’inflation en 2019 (+0,60% en 2019 contre +1,94% en 2018). Selon le site Caradisiac, les autoroutes enregistrant les hausses de tarifs les plus importantes sont gérées par la société Area. Prendre l’A41 (Grenoble/Chambéry), l’A43 (Lyon/Chambéry) ou l’A48 (Bourgoin/Grenoble) revient 1,07% plus cher qu’en 2019.