
Des chercheurs indiens ont découvert qu’une variété de prune locale avait une forte prédisposition génétique à l’absorption du soleil. Une propriété qui pourrait servir à construire un nouveau type de cellules photovoltaïques à prix cassé.
Le fruit des dieux. Sur les places populaires en Inde, les marchands vendent tous les jours des prunes de javas. Issues du jamelonier, ces petits fruits sont réputés pour leurs grandes propriétés nutritionnelles et leur prix défiant tout concurrence. On leur prête même des vertus médicinales, et leurs arbres vivent souvent une centaine d’année.
En s’intéressant à leur couleur noir profond, un groupe de chercheurs de l’Institut Indien de Technologie Roorkee a découvert que cette caractéristique physique était le fait d’un pigment, l’anthocyanine, qui a la particularité d’absorber d’énormes quantités de soleil. Nos marchands de rue n’ont qu’à bien se tenir car, devinez qui est soudain intéressé… ?
“Ce fruit pourrait diviser le prix des panneaux solaires par deux.”
Un panneau solaire… bio ? Aujourd’hui, la plupart des systèmes photovoltaïques sont constitués de cellules composées de polycristaux de silicium. Efficaces, elles souffrent toutefois d’un défaut majeur : leur prix. C’est là qu’utiliser les pigments de la prune de Java pourrait faire des miracles en créant un nouveau type de cellules à pigment photosensible et… biodégradables !
Pas pour des prunes. Les premiers tests, sans être faramineux, ont prouvé que l’idée était solide puisqu’on sait d’ores et déjà qu’elle fonctionne. Et les chercheurs auraient tort de se priver de poursuivre dans cette voie car elle pourrait, à terme, quasiment diviser le prix des panneaux solaires par deux. Mangez des fruits, on vous avait bien dit que c’était bénéfique.