
Et pour marquer les esprits, l’Extreme E aura lieu dans des lieux ravagés par le dérèglement climatique.
Retraité depuis 2009, Gil de Ferran a marqué plus que les esprits. Ce Franco-brésilien est double champion d’IndyCar et vainqueur des mythiques 500 miles d’Indianapolis. Mais il restera surtout l’homme le plus rapide du monde pour avoir dépassé les 388 km/h sur le Speedway de Fontana, Californie, en 2000. Retiré depuis, il veut désormais que l’automobile batte un autre record : celui de sauver le climat.
Les choses sont simples : le réchauffement en cours atteint 3°C et il faut rapidement redescendre sous la barre des 1,5°C. De Ferran veut donc que l’automobile stoppe ses émissions. Pour cela, il faut nous rendre les voitures électriques séduisantes. À l’écouter, l’attrait pour les sports mécaniques diminue du fait de la multiplication d’annonces environnementales. Par contre, la Formula E (pour Électrique), lancée en 2014, a gagné 300 millions de spectateurs en 4 ans.
De Ferran s’est donc associé avec le Madrilène Alejandro Agag, PDG de la Formula E, pour lancer l’Extreme E : un championnat de courses de voitures de série, sur des circuits naturels.
Pourquoi faire tourner des voitures en pleine nature ? Pour montrer aux spectateurs les ravages de la déforestation, de la pollution plastique, de la désertification… Ainsi, les courses auront lieu dans le Sahara, la forêt amazonienne et les îles de l’océan Indien. Les organisateurs lieront des partenariats avec des associations humanitaires pour restaurer l’environnement de ces sites après les courses.
L’heure est aux prototypages. Car les voitures seront adaptées pour ces terrains : le châssis remanié pour accueillir des roues tout-terrain et le moteur remplacé par un 670 chevaux. Suivront des tests puis l’accueil et l’accompagnement des écuries. La première course aura lieu en janvier 2021.
Intéressés, neuf constructeurs étaient représentés à Londres, lors de l’annonce officielle de la future première saison. Mais les organisateurs affirment qu’ils lanceront la compétition même sans partenaires automobiles, tant qu’il y a des pilotes pour courir. Et des associations pour restaurer la nature.