
Des ingénieurs français ont imaginé un avion dont la cabine se sépare des ailes pour se lancer sur le réseau ferré.
Cabine éjectable. Si l’on attend autant avant d’embarquer, c’est parce que l’avion subit entre chaque vol un grand nombre de contrôles. Pour réduire ce temps, on pourrait diviser les vérifications de la partie volante et celles de la cabine. Partant de cette théorie, les ingénieurs parisiens d’Akka Technologies ont conçu Link & Fly, un avion modulaire.
D’un côté, la cabine est un véritable train tubulaire pouvant accueillir 162 passagers. De l’autre, l’avion est de la taille d’un Airbus A320, qui vient clipser ses moteurs, ailes, et cockpit par-dessus. Akka ayant déjà développé un prototype, on imagine sans peine que Link & Fly serait autonome au moins dans sa partie ferroviaire, ce qui lui permet d’effectuer les manœuvres pour se connecter au mieux à son binôme.
Plus rentable, plus polyvalent, plus rapide. Cette approche hybride a un double avantage : pour les passagers, gagner du temps en embarquant bien avant l’aéroport ; pour les compagnies, la possibilité de passer rapidement du transport de passagers au fret.
L’objectif des Français n’est pas de produire cet avion-train, mais de vendre le concept de modularité. Présenté à Boeing et à différentes compagnies asiatiques, il aurait reçu un fort bon accueil selon Bloomberg. « Une fois les voitures devenues électriques et autonomes, la prochaine innovation viendra de l’aviation », s’emballait Maurice Ricci, PDG d’Akka Technologies. Tout semble lui donner raison. La société parisienne de conseil en ingénierie et services R&D fait des scores fabuleux en bourse depuis six mois et de son côté Airbus a déposé un brevet pour un système équivalent… Conclusion, demain trains et avions seront un seul et même transport.