
À priori, c'est oui. En août 2017, le diesel ne représentait « que » la moitié des nouvelles immatriculations en France.
Le coeur net. En décembre 2017, les résultats sont tombés. Et l’ADEME, la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) ainsi que l’European Climate Foundation l’affirment désormais avec force : la voiture électrique est deux à trois fois moins émettrice de gaz à effet de serre que les véhicules essence et diesel. Ce constat vaut pour toutes les étapes de son cycle de vie, de la fabrication à la mise au placard.
Cela tombe bien : en 2017, près de 150 000 voitures électriques ont été immatriculées en Europe, soit une hausse de +44% depuis 2016. Bien sûr, malgré cette progression, il est trop tôt pour parler de véritable concurrence faite aux véhicules à combustion thermique. L’électrique ne représente à ce jour que 0,9% du marché automobile européen – contre 0,6% en 2016, certes.
Les raisons du choix de l’électrique pour les Français ? Le plaisir de la conduite et l’envie de prouver qu’ils sont écologistes.
Toutefois, l’augmentation est notable. Et la France peut se targuer d’y avoir grandement contribué, puisque 30 921 unités ont été vendues sur le territoire – soit 20% du total européen. Quant aux motivations, elles sont multiples : de la conviction écologique à la volonté de faire bonne figure.
Être et/où paraître écolo. NewMotion est un pionnier de la recharge de véhicule électrique. Début 2017, la firme s’est demandé quelles étaient les motivations des Français acquéreurs de ces nouvelles automobiles. Ils ont alors fait simple : 7000 personnes (67% d’utilisateurs de voitures électriques pour 33% d’hybrides) devaient indiquer, sur une échelle de 1 à 7, leur motivation. Les résultats sont serrés. Le plaisir de la « conduite électrique » arrive en tête devant la pure démarche écologique. Suivent le design du véhicule à 5,51 et enfin une surprenante quiétude liée au politiquement correct, puisque la volonté d’être perçu comme soucieux de l’écologie est de 5,16.
Cela sera-t-il suffisant pour totalement remplacer les véhicules diesel d’ici 2040, comme l’ambitionne Nicolas Hulot ?


