
Un tracteur agricole breton a été flashé à plus de 1000 kilomètres de son emplacement : en Espagne. L’association de cultivateurs s’est rendue à la gendarmerie pour dénoncer une usurpation d’immatriculation.
Un tracteur pressé. Quand le 6 février, Pierrot Amoureux reçoit par la poste le procès-verbal, il tombe des nues. Son tracteur, garé dans un garage en Bretagne, aurait roulé à 146 km/h en Espagne sur une route limitée à 120 km/h. Les faits auraient été commis le 23 janvier à 9 heures 39 minutes, dans la région de León dans le nord du pays, comme le rapporte le journal Ouest-France.
En vérité, l’engin agricole n’a bien évidemment jamais quitté les terres bretonnes, et l’association Le Relais basée en Ille-et-Vilaine, a donc décidé de se rendre à la police pour démêler cette histoire ; même si l’amende n’est pas très élevée (100 euros ou 50 euros si le paiement est effectué rapidement). « Cette affaire dont nous nous serions bien passés est donc le fait d’un usurpateur, qui roule peut-être toujours en Espagne ou en Europe », explique Pierrot Amoureux au journal.
7 ans de prison. En attendant le fin mot de cette histoire, faisons le point sur les risques encourus si l’on décide d’usurper la plaque d’immatriculation d’autrui pour échapper aux forces de police. En France, ce délit est sanctionné par un retrait de 6 points sur le permis. L’amende maximum est fixée à 30 000 euros et la peine d’emprisonnement à 7 ans. « En cas de récidive, ces peines d’amende et d’emprisonnement sont doublées », peut-on lire sur le site Permis à Point. Par contre si, comme l’association bretonne, vous êtes victime d’une usurpation, il faut dans ce cas porter plainte (sous 45 jours) muni de votre carte grise, d’une pièce d’identité et de l’avis de contravention. Dans le jargon, on appelle ça une « doublette », comme à la pétanque. Sauf que le cochonnet roule toujours ici.