Le constructeur qui m’aimait. La Suisse est un pays étonnant. Si le monde la connait pour ses champions de tennis (Federer, Hingis) ou son chocolat, on sait moins qu’elle est capable de produire des concepts automobiles… pas piqués des hannetons. Appréciez plutôt : on le sait peu mais en 2008, le constructeur suisse Rinspeed présentait au Salon de l’automobile de Genève la sQuba, la « première voiture capable de réellement “voler” sous l’eau ». Autrement dit, une voiture amphibie. 

sQuba libre. Trente ans après la sortie du James Bond L’espion qui m’aimait (1977) – où l’une des scènes cultes voyait le personnage principal s’échapper d’une course poursuite grâce à sa voiture sous-marin – Rinspeed rendait hommage à cette dernière avec la sQuba, vendue par la marque comme la « première véritable voiture submersible au monde ». Entièrement étanche, la Squba était capable de traverser le cœur des eaux jusqu’à une profondeur de 10 mètres. 

Niveau motorisation, le véhicule était déjà en son temps voulu 100% zéro émission et possédait des batteries Lithium-Ion rechargeables alimentant plusieurs moteurs électriques – trois à l’arrière pour la route et deux à l’avant chargés de la propulsion sous-marine. Avec ses 54 kilowatts (environs 72 chevaux) le bloc moteur permettait une vitesse maximum de 120 km/h sur route et 6 km/h sous l’eau.

Bien faite. Une question vous maintenant brule les lèvres : comment respire t-on à l’intérieur ? La sQuba possède des réservoirs intégrés d’air comprimé, tout simplement. D’ailleurs, si la voiture a été pensée ouverte, c’est pour que les occupants puissent sortir rapidement en cas d’urgence. Bien conçue de A à Z,  l’intérieur innovant était bien sûr résistant à l’eau salée, composé par exemple de finitions en nacre véritable.

Vous êtes séduit.e.s par la sQuba et aimeriez désormais en acquérir une ? L’engin n’a jamais hélas dépassé le stade de concept, sans doute trop couteuse à produire. Encore aujourd’hui, le site de Rinspeed n’indique ni prix, ni date de production. Une superbe innovation donc, mais un coup d’épée dans l’eau.