
Les personnes handicapées vont retrouver la précieuse mobilité qui leur fait défaut grâce à cette armature pourvue de douze articulations robotisées qui peut reproduire les mouvements du corps humain.
La France compte 40 000 personnes atteintes de paralysie des membres inférieurs. Le manque d’autonomie et les difficultés de déplacement dans des villes inadaptées aux fauteuils roulants rendent le quotidien laborieux. Mais cette armature high-tech inventée par trois jeunes polytechniciens pourrait bien leur faciliter la vie.
Ni béquille, ni fauteuil, ni manette. Créé en 2012, la startup parisienne Wandercraft souhaite redonner la mobilité aux personnes privées par la maladie. Elle a créé Atlantis, un exosquelette de 32 kg permettant de s’asseoir, de se lever, monter et descendre les marches. Le pilotage se fait de manière intuitive par inclinaison du buste. À la différence d’autres exosquelettes déjà existants, Atlantis est « autoporté » : pas besoin de béquille pour se maintenir debout, l’utilisateur a donc les mains libres pour effectuer tous les gestes du quotidien.
Un combat personnel. Derrière cette invention, l’équipe est personnellement concernée par le problème : « Nicolas Simon, l’un des fondateurs, a plusieurs membres de sa famille atteints de la maladie de Charcot-Marie-Tooth. J’ai personnellement un fils de onze ans qui est en fauteuil », confie au magazine Le Zeste l’ingénieur Jean-Louis Constanza.
Pour que le handicap ne commence pas par le regard de l’autre, Wandercraft s’est appliqué à ce que son exosquelette ne soit pas stigmatisant et que le design soit élégant et discret pour que la personne se sente à l’aise dedans. Actuellement à l’essai dans des cliniques spécialisées, Atlantis pourrait être commercialisé après sa certification en 2018. On souhaite naturellement que cette invention marche… le plus loin et le plus longtemps possible !