
Un nouveau service de ravitaillement a ouvert cet été à Arcachon : Fill Your Boat livre du carburant pour les bateaux à moteur, là où ils sont.
Ça coule de source. Fraîchement créé, le service a ouvert en juillet dans le bassin d’Arcachon. Le service est simple à décrire : vous contactez Fill Your Boat par téléphone ou grâce à leur appli mobile et vous fixez un rendez-vous pour que ces pompistes des mers vous rejoignent là où vous êtes amarré. Que ce soit à un anneau dans un port ou en « corps-mort » en mer. Le tout pour une quinzaine d’euros soit l’équivalent d’une pompe mais sans l’attente.
Le tour de force réalisé par cette startup est qu’un tel ravitaillement nécessite des « bateaux citernes » très particuliers. C’est pourquoi Fill Your Boat a fait construire des barges d’avitaillement par le chantier naval Ecotank Worldwide, spécialisé dans la dépollution maritime. Ainsi, en plus de respecter les normes européennes ATEX et IMDG sur le transport et la livraison de carburant, ces barges écoresponsables profitent de leur passage pour nettoyer la mer : écrémage, collecte des déchets flottants par filets immergés et collecte des sacs poubelles des plaisanciers sont compris dans le service.
Aller à l’essen… tiel. Une implication environnementale contre-intuitive de la part d’une société qui vend une énergie fossile, mais loin d’être hasardeuse. Les deux fondateurs de Fill Your Boat sont partis d’un constat : « Les ports sont saturés et c’est en partie à cause de l’attente pour le passage à la pompe à essence en fin de journée. » Tous les ports ne sont pas équipés pour délivrer du carburant, ce qui fait que chaque embarcation attend son tour en moyenne 45 minutes, souvent le moteur allumé, ce qui contribue à réchauffer l’atmosphère et salir l’eau.
Alors bien sûr, un bateau à moteur émettra toujours plus de carbone qu’un voilier. Mais en livrant l’essence là où le hors-bord est attaché, « nous participons à la diminution des émissions de CO2 des plaisanciers en réduisant leurs déplacements », expliquent les fondateurs. Les voiliers devront se contenter d’attendre que le vent tourne.