
Se casser le dos dans les champs à ramasser des laitues, c'est peut-être enfin une histoire ancienne. C'est en tout cas le pari tenu par une ferme californienne où les machines compensent le manque de main d’œuvre pour les tâches les plus ingrates.
Des robots qui ne racontent pas de salade. À quelques kilomètres de San Francisco, dans l’exploitation de Salinas, les fermiers et les ingénieurs ont rassemblé leurs forces pour transformer le lieu en une sorte de Silicon Valley de l’agriculture. Grâce à des robots adaptés aux besoins des travailleurs, le rendement de la production de laitues n’a jamais été aussi bon et le travail aussi peu pénible : ici, un tracteur-réfrigérateur circule dans les rangées de salades pour les ramasser ; là un logiciel permet d’assurer la cueillette au bon niveau des feuilles… Et même un révolutionnaire système de « water knives », un fin jet d’eau à très haute pression, coupe les pieds de salade sans qu’on se baisse…
Cyber-collaboration. Senseurs, algorithmes, drones, GPS, l’agriculture n’échappe pas aux nouvelles technologies, avec l’ambition d’améliorer les conditions de travail des producteurs de fruits et légumes frais du monde entier.
Évidemment, la crainte serait de voir nos agriculteurs se faire remplacer. Mais soyez rassurés, si cela veut dire moins de personnels, cela signifie surtout une solution aux territoires en pénurie de main d’œuvre, comme c’est le cas pour la Californie. Les agriculteurs locaux vieillissent et manquent cruellement de renouvellement, les jeunes de cet État étant plus attirés par la vague de tech qui embrasse la vallée. Avant l’immigration comblait ce manque mais depuis quelques années ce n’est plus le cas. En attendant que les jeunes se remettent au goût de la terre, les robots prennent la relève.