Nul ne sait d’où est parti le train de la passion de Gregory Marshall, ni ce qui a conduit cet ancien marine et policier californien à venir prendre sa retraite au fin fond de la Saône-et-Loire. Mais à 70 ans passés, Greg a racheté à la SNCF en 2016 la gare de Dracy-Saint-Loup et a remonté les manches pour la restaurer. « Le bâtiment était complètement délabré, au milieu d’un terrain vague », raconte-il, un an et demi plus tard à l’ouverture du Train des rêves.

La gare, construite en 1882 et désaffectée depuis 2011, est devenue sous ses mains un musée et un restaurant. Nombreux sont les touristes à venir dans ce surprenant site. Car Dracy est situé sur l’emblématique ligne Paris-Lyon-Méditerranée où cheminait le prestigieux Orient Express. Justement, Marshall a fait l’acquisition de trois des wagons de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits et d’autres du train Mistral (le Trans-Europ-Express, qui reliait Paris à Nice) qu’il a rénové à l’identique, ainsi qu’une locomotive à vapeur.

« Dans les musées traditionnels, se lamente-t-il, les visiteurs ne peuvent pas monter à bord des voitures ou wagons. » Ici c’est l’inverse : on y vit. Suite familiale ou de luxe, ce train ne voyage que dans le temps. Comptez 95 euros par nuit en wagon-chambre double. Comme le clame le site, c’est l’occasion de revivre le temps d’un week-end le roman d’Agatha Christie – sans son crime – ou les Bons baisers de James Bond en route pour la Russie. Là encore, c’est grâce au débarquement d’un soldat américain que l’histoire se termine.

Tarifs et réservations : www.traindesreves.com