
À Ajaccio, le R2D2 de la poste enlève au porteur du courrier toutes les contraintes physiques de sa profession.
Fini le mal de dos. Finis les sacs lourds de lettres et colis que les facteurs doivent transporter à pied ou à vélo, La Poste passe à l’âge robotique. Un chariot suiveur autonome, inventé par la société clermontoise Effidence, accompagne désormais les postiers dans leur tournée. D’abord testé à Nantes, à Rueil-Malmaison et dans le 4e arrondissement de Paris, le robot Effibot vient d’être définitivement adopté par la ville d’Ajaccio en Corse. Chez La Poste, on le surnomme ALF : Aide Livraison Facteur.
150 kilos de courrier en une seule tournée. Imposante à première vue, la machine permet aux facteurs de transporter 150 kg de courrier, contre 40 kg à vélo. Une tournée conséquente peut donc être envisagée, sans avoir ni à recharger les batteries (l’autonomie du robot est de huit heures) ni retourner au centre de tri.
Autonome, grâce à un système de capteurs lasers, Effibot suit docilement son maître qui n’a pas à la pousser ou la tirer. Elle grimpe les trottoirs, contourne les obstacles et les passants avec précaution. Les efforts physiques du facteur sont considérablement limités ce qui lui libère du temps et de l’énergie pour permettre d’entrer plus facilement en relation avec les usagers. Cela tombe bien, c’est justement la nouvelle mission de service public de La Poste.
Désengorger les centres de tri et les centres-villes. Fait pour les zones urbaines, le robot suiveur est silencieux. Il ne rejette pas de gaz d’échappement, ne gêne pas la circulation comme peuvent le faire les fourgons jaunes et emprunte librement les voies piétonnes à une vitesse maximale de 8 km/h.
Bien sûr, ce type de robot existait déjà, comme le robot autonome Twinswheel, mais n’était pas autorisé à livrer sur la voie publique. La Poste envisage désormais de déployer plusieurs centaines de chariots autonomes sur toute la France. Un gain de temps dans le traitement qui aura pour conséquence de supprimer les retards, et faire taire les mauvaises langues.
Crédits photos : La Poste, Effidence et Corse Net Infos