
Les clichés ont la vie dure car ce ne sont ni les Allemands ni les Italiens qui dominent le classement.
La fête des voisins. En 2018, plus de 14 millions de contraventions pour excès de vitesse ont été émises, ce qui est moins que prévu. D’abord parce que l’année 2017 avait établi un record en la matière, ensuite parce que nombre de radars fixes ont été détériorés. Mais ce qu’on oublie c’est qu’une part notable des excès sont réalisés par des conducteurs étrangers : pas moins de 2,9 millions de contraventions en 2018 ont été envoyées par-delà nos frontières.
En tout, 75 nationalités ont été flashées mais il s’agit majoritairement de conducteurs voisins ou européens.
Selon Radars-auto, les pires conducteurs sont indéniablement nos cousins francophones du nord. Les Belges ont récolté plus de 418 000 PV. Passant le cap des 300 000 contraventions, on trouve d’abord les Espagnols puis les Allemands. En-dessous, viennent les Néerlandais et les Italiens, les Suisses, puis les Polonais, Portugais, Roumains et (toujours en retard) les Anglais.
Un mieux ? Globalement, c’est moins qu’en 2017. Les excès de vitesse en France ont réduit de 17,5% en un an. Une baisse qui touche plutôt les automobilistes français (- 8,8%) que les conducteurs étrangers (- 1,2%). Pourquoi ? Sans doute parce que de leur côté de la frontière, ils n’ont pas entendu le ramdam autour de l’abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h…
Reste une question : les étrangers vont-ils renflouer nos caisses ? Pas si sûr. Si un accord a été signé entre la France, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse pour échanger les fichiers des cartes grises, ce n’est pas le cas de biens d’autres pays de l’Union. Bonne nouvelle (pour le Trésor Public) l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et le Royaume-Uni viennent de les rejoindre. Ce qui fait qu’ils récoltent leur part de PV cette année et évitent à la moyenne de baisser. Y’a pas de petits profits.
