
Grace à une politique tournée vers la mobilité, les difficultés liées au handicap sont une des priorités d'Evreux qui monte sur le podium d'un récent classement.
Ascension fulgurante. 80 millions de personnes se trouvent en situation de handicap au sein de l’Union européenne et cela représente 16% de la population. Alors depuis 2010, l’Access City Award récompense les villes de plus de 50 000 habitants les plus accessibles (ou du moins la volonté, la capacité et les efforts d’une ville pour devenir plus accessible). L’un des buts principaux est de garantir l’égalité d’accès à des droits fondamentaux.
Dans cette course à la mobilité et l’accessibilité, la ville d’Evreux vient de remporter la deuxième place (derrière Breda, aux Pays-Bas). Il y a encore sept ans, elle était 93ème (sur 96) au classement de l’accessibilité des villes établi par l’APF France Handicap. Elle revient donc de loin. Et si la ville de l’Eure est cette année sur le podium, c’est tout sauf un hasard.
Montrer l’exemple. Depuis 2014 avec la région et les associations, Evreux mène une politique tournée vers l’accessibilité avec le « Grenelle Handicap Evreux Normandie ». La ville a par exemple sonorisé les feux pour les malvoyants et a mis à disposition des documents en écriture FALC (Facile à Lire et à Comprendre) dans les services municipaux.
“Aujourd’hui, on va devenir ambassadeurs de l’accessibilité en France.” – Francine Maragliano, adjointe au maire d’Evreux.
Pour aider les personnes avec un handicap « non-visible » comme la cécité, la surdité ou l’autisme, un réseau de transport adapté à ces handicaps a été mis en place (le réseau Sanibus). Ces initiatives facilitent grandement les déplacements et la vie quotidienne et redonnent de l’autonomie au plus grand nombre.
Encore du chemin. Ceci étant dit, toutes les villes françaises ne sont pas à l’image d’Evreux ou de Lyon, vainqueur de l’édition précédente. Il y a encore beaucoup d’infrastructures non adaptées aux personnes handicapées. Au travail, la loi impose aux entreprises de plus de 20 salariés d’employer un minimum de 6% de travailleurs handicapés mais ce quota n’est pas toujours respecté.
Que ce soit en termes de travail, de mobilité ou de logement, il reste encore du chemin à faire. Evreux l’a bien compris : « On touche à plein de domaines, explique l’adjointe au site Actu.fr. Quand on parle d’accessibilité, on parle de scolarisation, d’emploi, de logement, de voirie, de soins… » Un exemple à suivre.