Pas vraiment conseillé aux enfants. Debout sur la portière d’une voiture qui pile. En équilibre les pieds sur les fauteuils et le torse par le toit ouvrant pendant un tête à queue. Ou couché sur le toit en plein dérapage… voilà les spinners, les pratiquants du sport le plus dingue du moment.

On peut aussi courir dans une arène et devoir monter sur une voiture qui roule, ou se laisser pendre depuis sa portière. Mais le point le plus important est que ces cascades sont réalisées par le conducteur et qu’il doit reprendre le volant après coup.

It really got lit🔥🔥🔥 literally at the #RedbullShayiMoto as @therealbareng caught fire!!! Dankie @RedBullZA this is spinning at its best pic.twitter.com/6BQnqEoL1D

— SABC Sport (@SPORTATSABC) September 19, 2020

Bienvenue dans le gang. C’est particulièrement en Afrique du Sud que ce sport se démocratise. Dans les années 80, c’était une pratique typique des gangs des ghettos qui voulaient montrer à tous les voitures qu’ils volaient. Mais depuis 2014, la fédération des sports mécaniques d’Afrique du Sud en a reconnu la discipline et ceux qui en faisaient leur hobby ont pu s’entraîner officiellement. Red Bull organise même une compétition nationale chaque année depuis 2019, dans des arènes.

Similar to drifting, spinning is a motorsport in South Africa that is arguably the world's most reckless motorsport pic.twitter.com/ihXiOlyL1j

— Insider Life (@InsiderLife) December 5, 2021

Ni règles, ni protection. Ici, pas de combinaison rembourrée et ignifugée, aucun casque ni gant. Tout se fait à l’instinct et l’adrénaline dans des arènes à peine sécurisées par des tas de pneus ici ou là. À la différence du drifting, pas de juges pour noter les caractéristiques de chaque figure (vitesse, angle, trajectoire…) ; ici, tout se règle à l’applaudimètre.

Idem pour les voitures. Les spinners ne choisissent pas des compacts sur-boostées avec des suspensions dernier cri mais des berlines des années 90 à l’habitacle déglingué pour faciliter leurs mouvements dedans-dehors. C’est donc un spectacle grand format qui sent l’essence et la sueur où chacun risque sa vie. Et c’est sans doute pour ces mêmes raisons que la discipline, pourtant extrêmement technique sur le plan du physique comme de la conduite, ne va pas facilement se développer par chez nous.