
Une filiale d’EDF veut racheter l'électricité inutilisée dans votre voiture. Pas cher, mais juste assez pour compenser le budget des pleins.
Ce sont des Wonder. Une voiture électrique finalement, ce n’est qu’une grosse pile reliée à un moteur sur roues. Or si ce qui vous intéresse est de conduire, les fournisseurs d’énergie eux sont plus intéressés par votre batterie. Normal, selon ses prévisions, d’ici 2022, ce sont 600 000 véhicules électriques ou hybrides qui auront besoin des services d’EDF pour faire le plein. Le fournisseur vise même 17 millions de clients à travers quatre pays européens en 2035. Pour y arriver, il va falloir augmenter la production mais aussi les réseaux de recharge. À moins… d’utiliser l’électricité dormante, celle déjà disponible dans vos batteries. C’est ce que compte faire Dreev, filiale d’EDF et du spécialiste du smart charging américain Nuvve.
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Gagner de l’argent avec sa voiture. « Un véhicule électrique reste statique pendant 96% du temps, comme l’explique au Figaro son directeur, Éric Mévellec, une large plage de temps pour exploiter l’électricité contenue dans la batterie. » En pratique, quand la voiture est branchée, l’électricien national pourra pomper son électricité pour la réinjecter dans le réseau si nécessaire, pour la recharger plus tard, à une heure plus creuse.
En échange, EDF paiera une vingtaine d’euros par voiture chaque mois. Une petite somme, mais tout à fait équivalente au budget énergie de ces voitures : environ 4 euros pour 100 kilomètres. N’oublions pas qu’une recharge électrique coûte cinq fois moins qu’un plein de voiture à essence.
En vous payant une vingtaine d’euros, c’est comme si EDF vous offrait votre carburant tous les mois.
Le plein en 2021. Le service est d’abord proposé aux entreprises afin d’installer un réseau stable à grande échelle. Des bornes seront installées dans le Bordelais puis dans la Vienne. Dans deux ans, une offre pour les particuliers verra le jour. En plus de faciliter la transition vers des véhicules électriques, ce service d’optimisation des réseaux et services de recharge pour la mobilité électrique (appelé « smart charging ») va de pair avec l’idée de consommer mieux : en lissant ainsi la consommation électrique dans le temps, on peut limiter le recours aux énergies fossiles aux heures où la production d’énergies renouvelables est faible ou nulle. Un répit pour qu’EDF complète son parc nucléaire par un parc éolien et solaire.