
Une étude affirme que les effets d’un rhume ou d'une grippe diminuent de moitié les aptitudes au volant. Et quand on éternue, on ferme les yeux, et les risques d’avoir un accident augmentent...
Aaaaaatchoum. C’est la période. Le nez coule. Le front est peu chaud. La gorge nous irrite. Et on a besoin de vitamine C le matin avec le café pour braver le froid et la routine. On est en hiver, et même si les symptômes sont parfois les mêmes que la Covid-19, il peut aussi s’agir d’une infection ORL (ce qu’on appelle la rhinopharyngite). Mais est-ce grave pour la conduite, docteur ? La réponse : ça peut l’être, oui.
Éternuer au volant, la mort au tournant. En 2012, la société d’assurance Young Marmelade a mené une enquête sur l’habilité des conducteurs enrhumés. Les conclusions se sont avérées surprenantes, puisque prendre la route avec les symptômes d’un rhume diminuait de moitié les aptitudes au volant, comme le rapporte CBS. Ça serait comme conduire après avoir bu quatre gros verres de whisky. Une personne malade serait moins concentrée, mettrait plus de temps à freiner et serait moins attentive aux dangers sur la route. Des données confirmées par des chercheurs de l’université de Cardiff, qui ont démontré que les chauffeurs les moins alertes sur la route ont trois fois plus de chance de perdre le contrôle de leur véhicule. Par exemple, éternuer ou tousser peut provoquer des tremblements et faire fermer les yeux, ce qui peut affecter le comportement du conducteur. Mais ces résultats sont à prendre avec des pincettes puisqu’en 2009, la Lloyds TSB Insurance estimait qu’avoir un rhume ne diminuait les capacités d’un conducteur que de 11%. L’équivalent d’un seul verre d’alcool fort, et non quatre.
Research from @cardiffuni's former Common Cold Centre, which showed that our concentration when driving with a bad cold or flu drops by more than 50 percent, has been used as a warning by a motoring lawyer in an article for the @Daily_Express.https://t.co/Jc8dGFO4Sz pic.twitter.com/PVHPwcUTRV
— Cardiff Uni Comms (@Cardiffuninews) December 17, 2021
Que faire ? Sans grande surprise, le plus sûr, quand on est réellement malade, est d’éviter de prendre la route. « Vous ne devriez pas conduire si vous ne vous sentez pas bien. Le meilleur endroit où se trouver quand on a la grippe ou un gros rhume, c’est chez soi, mais si vous devez vraiment sortir, demandez à quelqu’un d’autre de vous accompagner et évitez de conduire », explique Mark Dolphins de l’entreprise Halfords, partenaire de la société d’assurance Young Marmelade pour l’étude de 2012.
Si vous n’avez pas d’autres choix que de conduire, c’est à vous d’évaluer si vous vous en sentez capable. Est-ce que vos maux de tête vous empêchent de vous concentrer ? Est-ce que vous éternuez souvent ? Est-ce que vous avez la force de vous aventurer sur la route ? Ayez conscience des dangers supplémentaires et adaptez votre conduite en conséquence. Il est par exemple conseillé d’agrandir les distances de sécurité, de réguler sa vitesse et de prendre plus de précautions. Il existe aussi des « techniques » pour éviter l’éternuement, comme se pincer le nez ou se moucher régulièrement. Mais malheureusement, ce ne sont pas des solutions miracles.