
Roissy – Châtelet en 10 minutes, ça vous dit ?
VTC : Véhicule de Transport Céleste. Le sentez-vous ? Il y a quelque chose dans l’air. Ou plutôt dans les airs. Oui, le ciel est en train de changer peu à peu. La raison ? De plus en plus d’entreprises proposent des vols en hélico privés. Et si pour l’instant la plupart des offres concernent des événements privés (des mariages par exemple) ou des vols touristiques (le fameux survol du massif du Mont-Blanc), la plupart de ces entreprises ne dissimulent pas leur ferme intention de devenir des VTC volants.
Envole-moi. Les offres sont beaucoup plus nombreuses qu’on ne l’imagine. Il y a Wingly, souvent surnommé « le BlaBlaCar de l’aérien » qui propose du « coavionnage », c’est-à-dire du covoiturage mais avec des ailes ou des hélices (et les passagers partagent les frais du pilote, comme en voiture). Sur le même principe on trouve la startup marseillaise BookMyHelo qui a pour ambition de rendre plus visible le vol en hélicoptère et démocratiser le processus. Mais il y a aussi la société varoise Hover Taxi, qui parie sur l’écoresponsabilité avec des engins qui ne polluent pas et ambitionne de devenir l’Uber du ciel. Et puis il y a Uber en personne qui testait cette année des courses en hélico au-dessus de New York pour son futur service Uber Copter.
Le rêve de voler par-dessus les bouchons. Si la plupart de ces compagnies affichent les meilleures intentions, comme désengorger les centres urbains, les prix affichés (500 euros pour un Aix-Nice de trois quarts d’heure chez BookMyHello ou 20 euros la minute chez Uber) ne mentent pas. L’offre ne s’adresse pas au quidam à la bourre mais bien aux hommes et femmes d’affaires pour qui gagner quelques minutes sur un trajet de l’aéroport vers le centre-ville vaut de l’or (et pas mal d’argent). Voler au-dessus des bouchons est un rêve. Et ce rêve a un prix. Cela dit, selon Wingly qui propose des vols touristiques à des prix attractifs : plus de 3,5 millions de kilomètres ont été parcourus dans le ciel, plus de 11 500 vols ont été effectués et plus de 20 000 passagers ont coavionné via leur service. La démocratisation de l’hélico passera par le sharing ou ne passera pas.