
Moins tape-à-l’oeil que les gros vans américains, ces remorques médicalisées peuvent se faufiler entre les voitures dans les bouchons et arriver plus rapidement.
Urgence. Si l’on suit les directives du ministère de la Santé, les SAMU et pompiers doivent fournir un « accès aux soins urgents en moins de 30 minutes ». Dans la réalité, les chiffres fournis par le ministère de l’Intérieur pour arriver sur place tournent autour de 15 minutes en moyenne. Mais il faut encore doubler ce temps pour arriver à l’hôpital et ajouter celui perdu dans les bouchons et feux rouge dans des voies à sens unique… La solution à ces problèmes est déjà bien connue : quand un automobiliste circule en ville à 14 km/h en moyenne, la vitesse d’un cycliste est de 15 km/h. Et lui n’est (presque) jamais stoppé par une voiture mal garée ou une file de voitures immobilisées. C’est pourquoi le designer Jorge Coll a créé une ambulance qui emprunte les pistes cyclables.
Un brancardier au tour de France. Elle s’appelle « Neura » et consiste sommairement en une remorque de 3,10 mètres de long. L’habitacle contient un brancard dépliable et un siège pour le soignant. Pas de matériel ou le strict minimum ici, le but n’est pas de prodiguer des soins mais bien de rejoindre au plus vite un établissement qui prenne en charge le malade.
Intervenir en 6 minutes. Ultra légère la Neura est pensée pour être facilement assemblée dans l’urgence et elle ne devrait pas coûter très cher, même si Coll n’a pas encore réalisé de prototype. La remorque sanitaire peut évidemment être accrochée derrière une moto mais puisque nos villes ont de plus en plus de voies cyclables, le choix d’un vélo semble bien plus logique. À Londres, une brigade d’ambulanciers cyclistes a déjà prouvé qu’on pouvait intervenir en 6 minutes chrono. Alors imaginez ce que ces deux-roues donneraient dans des villes comme Bombay ou Mexico qui sont embouteillées plus de 227 heures par an…