
Le célèbre pompiste repenti devrait bientôt ajouter 840 nouvelles bornes dans la capitale et remettre en état les plus anciennes.
Rebrancher les pompes. À la suite d’un appel d’offre lancé l’an dernier, c’est l’ex-groupe pétrolier qui devrait reprendre la concession des bornes de recharge pour voitures électriques de Paris. Une branche du groupe Total reprendra à son compte la gestion technique et commerciale des chargeurs. Non seulement le groupe devra remettre en état de fonctionnement les anciennes bornes AutoLib’, abandonnées par la mairie en 2018, mais il va s’activer à rapidement ajouter de nouveaux points de recharge.
Nous allons déployer près de 1000 nouvelles bornes de recharge électrique. On continue la transition de Paris : Avec le développement des mobilités actives et des transports en commun, c’est un pas de plus vers une ville zéro carbone !https://t.co/milWSbKcRQ
— David Belliard (@David_Belliard) November 12, 2020
Le jeu des 1000 bornes. Le contrat à venir évoque, selon Les Echos, 840 nouvelles bornes dont 70 réservées aux deux-roues qui seront placées dans les parkings souterrains et 80 bornes de recharge rapide. Tout début 2022, la ville bénéficiera alors de plus de 2300 bornes de recharge, proposant chacune deux prises où se brancher. Il s’agira majoritairement de bornes 7 kW qui satisferont surtout les résidents. Le point noir est que cette relance va s’accompagner d’une hausse des tarifs des abonnements (120 euros par an actuellement) pour éponger la nécessité de moderniser la part du parc délaissé.
No car go. On le sait, Anne Hidalgo souhaite vider la ville des voitures les plus polluantes. Après avoir développé les infrastructures cyclables et l’accès aux transports en commun, la mairie règle donc la question des recharges pour inciter les Parisiens et Parisiennes à opter pour un véhicule électrique. Selon l’élu en charge des Transports, la ville vise ensuite à atteindre 6000 points de recharge. C’est à ce titre que Total semblait plus avancé que ses concurrents, la multinationale française ayant déjà racheté la société en charge des bornes de la ville de Londres. N’en déplaise aux écologistes de la mairie parisienne, critiquer l’apport pour le climat du groupe pétrolier serait ici un peu (hum) dépasser les bornes.