
Madrid se donne donc vingt ans pour éradiquer les émissions de CO2.
Un an après la France, le nouveau gouvernement espagnol a présenté la semaine dernière un grand plan de transition énergétique pour décarboner le pays. Cela passe évidemment par un remplacement des véhicules pour des motorisations à émissions faibles ou nulles. Ainsi, la vente et l’immatriculation des véhicules diesel et essences seront interdites à compter de 2040.
Pour en arriver là, le pays compte se doter de stations de recharges électriques – sans toutefois dire ni combien ni comment – et mettre en place des zones de faibles émissions avant 2023, en particulier dans les centres-villes des métropoles de plus de 50 000 habitants. L’objectif est clairement de tenir les accords de Paris pour limiter les émissions de dioxyde de carbone et contenir le réchauffement climatique. Ce pourquoi le plan s’accompagnera de mesures interdisant tout ce qui promeut les énergies fossiles.
Le gouvernement de Pedro Sanchez souhaite supprimer toutes les subventions pour leur exploitation et prospection, y compris sur le domaine maritime ou ayant recours à la fracture hydraulique. À terme, le pays veut se débarrasser de ces énergies salissantes. Comme l’a exprimé le ministre de la Transition écologique :
« En 2050, le système électrique devra exclusivement reposer sur des sources d’énergies renouvelables. »
Les détails du plan seront donnés et votés dans les mois à venir. Cette annonce fait envie mais les échéances annoncées restent extrêmement lointaines – plus de vingt ans. À moins que cela ne les rende plus acceptables pour les 30 millions d’automobilistes espagnols et évite au pays une vague de gilets fluo.