
Le "Cluster Ballooning" ne vous dit pas grand-chose, pourtant c'est l'une des pratiques les plus fun jamais inventée : c'est l'art de voler dans les cieux accroché à une grappe de ballons remplie d'hélium.
Voler de ses propres ballons. Pour la petite histoire, le Cluster ballooning n’est pas nouveau. Hier déjà, de drôles de personnes pensaient à se faire tracter par un grand bouquet de ballons d’hélium. La première fois, c’était en 1982, quand le premier vol fut effectué par un Américain nommé Larry Walters ayant attaché à sa chaise de jardin plus de 45 ballons pour s’envoler… Problème : rapidement rattrapé par la police des airs, il sera condamné à une amende de 4000 dollars pour ne pas avoir respecté les règles de l’espace aérien. On ne vole pas sans conséquence. Mais le mal est fait : la mode du Cluster Ballooning est définitivement lancée.
Jusqu’à 50km parcourus à 1500 mètres d’altitude.
Paré au décollage. La pratique a l’air simple mais elle requiert une préparation militaire. Sur le même principe que la montgolfière, les ballons permettent de nous envoyer en l’air sans nacelle et sans air chaud. Pour cela, il vous faudra un harnais de “paravoile”, un siège et bien sûr 50 à 150 ballons remplis d’hélium — prévoyez une grande équipe pour les gonfler car seul ça risque de vous prendre du temps. Ensuite, ne reste plus qu’à les accrocher avec du câble, scotch résistant et… c’est parti. N’oubliez pas que la couleur de ballons est importante, vous avez besoin d’en (a)voir de toutes les couleurs.
Comme disait Verlaine, vent mauvais… Pour un bon décollage, partez plutôt le matin. Les vents violents de la journée peuvent gâcher votre plaisir et vous faire dériver trop loin. En vol, les ballons vous transportent à une altitude de 1000 à 1500 mètres (autant qu’un hélicoptère et surtout moins cher). Ce n’est certes pas aussi impressionnant qu’un avion de ligne, mais suffisant pour parcourir une cinquantaine de kilomètres. Pour redescendre, c’est très simple, il vous suffit de couper les ballons afin de perdre de l’altitude. L’atterrissage, d’après un spécialiste, est le moment le plus compliqué. Vous aurez besoin d’une équipe pour vous détacher. Eh oui : comme avec l’amour, il sera effectivement difficile de s’envoyer en l’air tout seul.