
Les pilotes de drones ont doublé en un an, et ce n'est sans doute qu'un début. Toutefois ce métier demande de nombreuses qualifications trop souvent méconnues. Alors, qu'est-ce qu'on attend pour décoller ?
Qui sont-ils ? On les nomme « télépilotes ». Un métier qui connaît un fort engouement depuis la création des brevets en 2013. De 3500 en France en 2017, on est passé à plus de 7500 en octobre dernier. Cette nouvelle profession attire d’abord des salariés ayant perdu leur emploi ou en reconversion professionnelle. Nombreux également sont ceux qui obtiennent leur brevet en voyant leur métier évoluer, comme les photographes ou les vidéastes. Mais le secteur qui se dessine est bien plus large que cela.
He said Captain, I said Wot ? Il y a en France un parc de 13 300 drones pour un marché estimé à 250 millions d’euros en 2017. Près de 11 000 personnes en vivent. En majorité, les recrutements ont lieu dans le BTP, pour la surveillance de grands ouvrages, ou la sécurité. Une filière se met donc clairement en place et ce ne sont pas les géants de la mobilité comme Uber qui vous diront le contraire. Pourtant nombre des pilotes restent au sol. La faute à une trop grande concurrence, elle-même due à l’effet de mode. Mais également parce qu’il ne faut pas sous-estimer les compétences.
Comme le résume au Monde Francis Duruflé, chargé de mission à la Fédération nationale du drone civil « aujourd’hui un télépilote doit aussi être capable d’interpréter les données qu’il a recueillies».
Il ne suffit pas de savoir voler. Il faut prendre en compte de nombreuses exigences qui surpasse le pilotage. Le télépilote doit par exemple assurer des prises de vue exploitables, contrôler les conditions météorologiques, rédiger des rapports de vol et les communiquer aux acteurs concernés… Plus important encore, il doit être à l’aise avec le secteur d’activité où il exerce.
Le brevet ne donne finalement que des compétences supplémentaires à des jobs déjà existants. Alors en attendant que de nouveaux métiers se créent, notamment en lien avec la transition énergétique (pour intervenir sur les éoliennes), si vous connaissez bien votre milieu, et que vous aimez voler, foncez. Un boulevard (des airs) s’ouvre devant vous.