
Ca s’appelle c-Park et l’appli permet de connaître les probabilités de se faire verbaliser dans la zone où vous venez de vous garer. Pas d’inquiétude, c’est complètement légal.
Capté, une fois. Ne pas se faire gauler quand on n’a pas payer son stationnement ou que le temps est dépassé, c’est bien français. Mais monter une startup sur cette idée et faire un méga-carton auprès des utilisateurs, ça ressemble à une bonne histoire belge. Ça tombe bien, c’est le cas.
C’est à Bruxelles qu’Hadrien Crespin a eu l’idée de c-Park, une app qui indique dans quel zone vous stationnez (gratuit, disque, horodateur) et si une contractuelle arrive… L’ingénieur avait récolté 1 amende par jour en laissant sa voiture une semaine dans une rue qu’il pensait gratuite. Pour ne plus se faire avoir, il s’associe avec un développeur et crée l’application. En septembre dernier, ils lancent c-Park sur Bruxelles et Anvers ; deux mois plus tard ils ont convaincu 50 000 utilisateurs.
« Pendant 72 heures, nous avons été l’application la plus téléchargée de Belgique, explique Hadrien au Soir, et ce devant Facebook, WhatsApp et Instagram »
Alerte au contrôleur. Cette masse d’utilisateur annoncée par l’entrepreneur du pays de la bière n’est pas juste là pour se faire mousser ; c’est un pré-requis important pour le fonctionnement du service. En effet, si l’app vous informe du coût de votre stationnement et du temps restant, elle fournit aussi une indication de fréquence des contrôles et permet aux utilisateurs de signaler si un contrôleur arrive, alertant ainsi tous les conducteurs dans la zone.
Avec à ce jour 2 500 utilisateurs quotidiens, le service profite donc de 500 signalement par jour qui génèrent 20 000 notifications…
Ici, Paris ? Depuis son lancement, le service couvre à présent six villes belges et espère atteindre la dizaine dans les semaines qui viennent. Pour cela c-Park cherche des investisseurs privés et public (après tout, l’appli est tout à fait légale puisqu’elle ne communique que sur des constats et de la bonne foi). Si elle les décroche, la startup pourrait même très rapidement viser l’Europe.
Prochaine étape : s’implanter à Paris, « la ville offrant le plus de potentiel et de synergies possibles » selon Crespin qui se voit bien devenir le « coyote » signalant les stationnements au lieu des radars. Et là ça ne rigole plus, on a envie que cette blague devienne réelle. Ha, on le savait depuis François L’Embrouille, mais ils sont fort ces belges pour nous surprendre…
Pour télécharger l’appli, c’est sur http://cparkapp.com