
Oubliez tout ce que vous croyiez savoir : les transports en commun seraient réservés aux élites (?!).
Six centimes d’écart. Récemment, la Fnaut (Fédération des usagers des transports) publiait une étude indiquant qu’il serait moins onéreux, en zone urbaine, de se déplacer en voiture qu’en bus. Dans les faits, un déplacement automobile revient à 8 centimes par kilomètre, contre 14 centimes en transports en commun sur de courtes distances. Mieux encore : cet écart a même augmenté d’un centime entre 2011 et 2018. Surprenant.
Coût marginal. Pour comprendre ce résultat, il faut se pencher sur ce qui est calculé. Ici, l’étude ne prend en compte que les « coûts marginaux », c’est-à-dire uniquement les frais d’essence ou de stationnement. Elle ne comptabilise pas le prix d’achat de la voiture ou l’assurance. Partant de ce postulat où la voiture est moins onéreuse que le bus, la Fnaut préconise de rééquilibrer les coûts en faisant payer aux automobilistes l’usure de la voirie. L’exemple – très impopulaire – des péages urbains est mentionné.
Les chiffres contre les chiffres. Cette étude de la Fnaut vient contredire une autre publiée en 2019 à l’occasion de « la journée du transport public » (oui, ça existe). Signée par le GART (Groupement des autorités responsables de transport) et l’UTP (Union des transports publics et ferroviaires), cette étude expliquait que circuler en voiture coûte 16 fois plus cher qu’en transports en commun en province et 7 fois plus si vous résidez en Île-de-France. Une petite citadine à essence revient en moyenne à 505 euros par mois (tous frais compris, assurance, carburant, entretien, etc) contre 31 euros par mois en moyenne pour vous déplacer en transports en commun en province et 75,20 euros en Île-de-France.