
À la sortie des classes, alors que les petits urbains rejoignent la bouche de métro pour rentrer chez eux, les écoliers de Bouillé-Courdault profitent d’un doux trajet champêtre. Et si c'était ça, la vraie mobilité douce ?
Dans cette paisible France des campagnes, le rythme de la mobilité douce résonne aussi bien que les clochers. Depuis septembre 2019, à Bouillé-Courdault dans le Pays de la Loire, les écoliers de la commune ont la chance de disposer d’une calèche en guise de ramassage scolaire. Après l’arrêt de la navette autobus, le maire a fait le choix d’une alternative écologique qui laisserait aux enfants la chance de découvrir la faune et la flore le temps d’une trotte.
Hippomobile. Ce transport en commun un peu particulier parcourt plus de deux kilomètres sur une route départementale pour relier les deux bourgs du village. Il effectue deux arrêts, un dans un lotissement ainsi qu’un à la mairie pour finalement rejoindre l’école où la calèche dépose les enfants. Tania, la jument de 13 ans, avance à une vitesse moyenne de 4 km/h et n’a aucune vocation à accélérer car les 20 enfants dans la calèche doivent être dans le calme et la sérénité matin et après-midi. Une quiétude que les élèves doivent d’ailleurs respecter pour ne pas effrayer les chevaux.
Équinomonnaie. Sélectionnée pour sa gentillesse et son acclimatation à la compagnie des enfants, leur nouvelle mascotte a été achetée pour la somme de 4000 euros et l’investissement a été complété par une calèche sécurisée made in Cognac de 12 500 euros. Ce parti pris écologique a été validé par la Région qui finance à hauteur de 50% cet équipement économe en termes de carburant. Les familles paient 11 euros chaque mois pour emprunter la calèche soit un tarif équivalent au car. Un maigre coût comparé au bonheur qu’apporte la caresse d’une jument, de bon matin. Surtout par les temps qui courent.
Crédits photos de une : Mairie de Bouillé-Courdault