
Des centaines d'aéroports sont encore bloqués par la crise du COVID-19 ? Qu'à cela ne tienne : le milieu aéronautique fait preuve d’imagination pour amener les vacanciers à ne pas oublier le plaisir du voyage en avion.
Y’a-t-il un pilote dans l’avion ? « 2020 est la pire année dans toute l’histoire de l’aviation », selon le PDG de l’Association internationale du transport aérien Alexandre de Juniac. Au moins, c’est clair. Les projections financières sont catastrophiques et d’après une estimation de cette même association, les revenus de l’année 2020 seraient 50% inférieurs par rapport à ceux de l’année dernière.
Comme le milieu du cinéma avec ses projections en plein air, les compagnies aériennes innovent pour stimuler leur activité fortement impactée par les restrictions de voyageurs. Contournant ces dernières, certaines sociétés proposent désormais des vols vers « nulle part » décollant et atterrissant du même aéroport.
Voyage organisé. Le mois dernier, la société japonaise All Nippon Airways a lancé une loterie offrant un vol panoramique avec le fleuron d’Airbus : l’A380. Les heureux gagnants ont pu découvrir le luxe de l’appareil tout au long d’un voyage à thème « hawaïen » avec des jus d’ananas et des mojitos. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la loterie a été un succès et les candidats ont été 150 fois plus nombreux que les places disponibles. Durant le même mois, la compagnie taïwanaise, Eva Air, a elle aussi succombé à ce type de trajet en proposant un tour découverte des côtes du pays en A330 habillé des personnages d’Hello Kitty. L’animation à bord a consisté en une dégustation de sushis par un chef étoilé et la possibilité d’acheter en Duty Free.
I Love Airports. Bien évidemment, ces vols ne sont pas uniquement lancés pour faire tourner les moteurs, il s’agit de proposer des expériences de vacances inédites. Dans la lignée des “staycation“, la compagnie Singapore Airlines souhaite à son tour proposer un pack à la fin du mois prochain comprenant vols, hôtel et shopping depuis le même aéroport. Voici une manière de faire de faux voyages avec de vraies dépenses afin de garder à flot une industrie bien mise à mal par la crise sanitaire.