
Un bel exemple d'action politique positive qui contraste avec l'écologie punitive à laquelle nous sommes hélas habitués, en Europe occidentale.
S’il est bien une vérité sur le coronavirus, c’est qu’il engendre des actions surprenantes, voire des bonnes pour l’environnement. Sur la première marche du podium, il y a l’explosion du vélo, en hausse dans toutes les grandes villes depuis le début de l’année au point que le deux-roues est en rupture de stock dans de nombreux pays. Ce regain d’affection, en France notamment, a été accompagné en 2020 par des subventions publiques, non seulement à l’achat, mais aussi à la réparation. En Italie ou aux Pays-Bas, c’est encore mieux : on vous paie pour aller au boulot sur une selle. Tout cela traduit un énorme changement des mentalités, et tant pis si depuis le déconfinement, les Parisiens ont découvert les embouteillages à vélo…
De l’autre côté de l’Europe, on semble vouloir aller encore plus loin. La Lituanie, plus précisément, s’est dotée d’un plan de transition énergétique assez inédit : en échange de votre vieille voiture thermique (dont la capacité de pollution n’est pas à prouver), vous recevez un chèque de 1000 euros pour vous procurer vélo ou scooter électrique. Imaginé par l’Environmental Project Management Agency (APVA) et le ministère de l’Environnement en Lituanie, le programme a pour objectif de convaincre les derniers récalcitrants à changer leur façon de bouger en ville ou à la campagne.
Le plus beau dans l’histoire ? L’adhésion des Lituaniens à la proposition. À ce jour, 8500 personnes ont été tentées par ce troc électrique (qui permet également de convertir sa voiture en tickets pour les transports en commun) et le gouvernement, qui a débloqué 8 millions d’euros pour l’opération, semble bien motivé pour continuer cette transition. Un message fort pour celles et ceux qui pensaient encore que telle initiative était impossible à l’échelle d’un pays. Prochain objectif : la France ?