
Ça se passe à Vannes, une ville pourtant pas réputée pour être le nouveau bastion des narcos. Et c’est pourtant là-bas que le préfet Patrick Faure souhaite tester avant l’été des patrouilles aériennes et automatiques.
Fermer les vannes. Les drones, comme l’impression 3D, ont marqué les années 2010 sans que le grand public n’ait – pour l’heure – vraiment compris leur intérêt, exception faite des dimanches à faire voler un joujou à 500 euros pendant cinq minutes, et des moulages ratés. Mais il se pourrait que cela change près de chez vous. Enfin, si vous habitez à proximité de Vannes où le préfet a décidé de sortir le grand jeu pour fliquer vendeurs et consommateurs de substances interdites.
“Il faut que les consommateurs aient peur, peur de voir les policiers et peur d’avoir affaire aux policiers, a expliqué Patrick Faure à RTL. S’il y a moins de consommateurs, il y aura donc moins de dealers en utilisant des drones qui iront faire des rondes automatiques.” L’objectif pour ces RoboCop aériens est donc de sécuriser la vie des habitants en inversant le sens du stress : chaque drone sera en mesure de photographier discrètement les « transactions », voire aidera pour la résolution de certains crimes.
Le scénario est certes un peu orwellien en faisant penser à 1984 et sa société sous surveillance, mais pas sûr que les habitants de la ville bretonne voient cela d’un mauvais œil si cela signifie moins d’insécurité dans les rues. Les autres répondront que l’arrivée de ces drones avant l’été pourraient servir à d’autres choses qu’à la répression des drogues douces, et ils ont raison : ces « flics du ciel » pourraient aussi être utilisés pour verbaliser les chauffards sur la route, comme cela a déjà été expérimenté dans l’Essonne en mai dernier.
Mauvaise nouvelle pour tout le monde – enfin, si vous êtes un dealer ou un danger public – ces drones peuvent prendre des clichés jusqu’à 1 kilomètre de distance. À bon entendeur.