Deux fois plus à pédaler qu’il y a 20 ans. Les effets de la pandémie sur la mobilité sont gigantesques. Et en Belgique comme ailleurs, ils ont propulsé le vélo sur le devant de la scène. C’est en tout cas la conclusion d’un nouveau rapport du service public fédéral mobilité et transports belge qui a analysé les évolutions des déplacements domicile-travail des employés. Si la voiture reste le mode de transport préféré pour se rendre au travail (64%), ce ne sont plus les transports en commun (métro, bus, tram, etc.) qui arrivent en deuxième position mais bien le vélo : 14,1% des Belges pédalent pour aller au boulot. Pour info, ils étaient 11% en 2017 et 7,8% en 2005.

Ceci étant dit, il s’agit d’une moyenne nationale. Les pourcentages varient grandement entre les régions. Par exemple en Flandre, 20% des travailleurs utilisent leur vélo pour aller travailler — la région est proche des Pays-Bas, ça se ressent au niveau des chiffres. Ils ne sont que 2% Wallonie et 7% dans la région de Bruxelles-Capitale où les transports en commun sont plus plébiscités. Les politiques en faveur du vélo aident aussi à son développement : dès le 1er mai 2023, tous les travailleurs belges pourront prétendre à une « indemnité vélo » s’ils choisissent ce mode de transport pour aller travailler, soit 0,27 centime d’euro par kilomètre parcouru.

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Le vélo sur la bonne pente. De manière générale, les nouveaux usages boostés par la pandémie ont, comme en France, eu un impact négatif sur les transports en commun. « Entre la dernière édition de l’enquête en 2017 et cette nouvelle en 2021, les effets des mesures sanitaires liées au coronavirus se font ressentir sur le choix des modes de déplacement des Belges. En effet, les transports en commun subissent une diminution de leur utilisation : -6 % pour les métros, trams, bus et -11,5 % pour le train », écrivent les autorités belges. Aussi, le télétravail a fatalement vu ses chiffres grimper à la hausse : 40% des salariés font désormais du télétravail au moins un jour par semaine et 13% des personnes interrogées travaillent depuis chez eux plus au moins 3 jours par semaine.

Si ces résultats ne sont pas surprenants, ils confirment les tendances observées à travers l’Europe, à savoir la montée en puissance du vélo. Et ces chiffres pourront continuer d’augmenter si les infrastructures s’améliorent et si les politiques d’aides en faveur d’une mobilité plus douce se poursuivent, en Belgique comme ailleurs dans le monde.

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