Avec le soleil qui revient, l’envie revient de prendre la route pour une belle échappée. Si vous êtes motard, vous avez la poignée de gaz qui vous démange et, si vous connaissez les bons spots, il y a de fortes chances que cela vous conduise sur les routes d’Ardèche. Ce que vous ne savez pas, c’est qu’en y allant, vous serez suivi par les gendarmes.

Depuis avril, et jusqu’à la fin de la semaine, les motards de l’escadron départemental de sécurité routière organisent des patrouilles de surveillance pendant lesquelles ils suivent les deux-roues sur un vingtaine de kilomètres. Ils observent en particulier l’allure, le respect des distances de sécurité et la trajectoire, comme le commandant l’a décrit à Ouest France. Puis il les arrêtent.

En Ardèche, les motards exemplaires seront arrêtés par les gendarmes… et recevront un cadeau https://t.co/uxdRzX0TXG

— Ouest-France (@OuestFrance) April 13, 2022

Arrestation et concours. La moindre infraction est punie sur-le-champ. Mais si le comportement est le bon, les gendarmes féliciteront le motard vertueux en précisant les bons aspects, car la politique du bâton ne suffit pas et que valoriser les bonnes attitudes aident à les faire durer.

Les militaires vont même jusqu’à relever l’identité du motocycliste et l’inscrire à un tirage au sort : à la fin du mois, les vainqueurs gagneront un airbag motard Helite, que nous vous avons déjà présenté. Un accessoire de sécurité pas obligatoire, contrairement au casque, et coûteux (environ 800 €), donc moins répandu. Pourtant, il se gonfle instantanément en cas de chute pour prévenir les dégâts au dos, aux vertèbres et à la cage thoracique.

Le bâton sans la carotte. C’est le commandant de l’escadron Laurent Zanetto qui a proposé ce projet, validé par la préfecture. Si les motards arrêtés depuis 1 mois racontent d’abord leur mauvaise surprise de mettre pied à terre en n’ayant rien à se reprocher, tous reconnaissent que c’est agréable de voir que les bons gestes paient. On ne pourra que suggérer au ministère de l’intérieur de s’inspirer de la méthode pour les automobilistes car, si 20 années de radars fixes ont fait chuter les nombres de morts sur les routes, ils n’ont pas encouragé à une meilleure attitude puisque 70% des automobilistes téléphonent encore au volant.